"Illuminations" de Castaneda
On pense que, selon les termes de Castaneda, « la perte de la forme humaine » signifie l’illumination.
Trois mois se sont écoulés presque inaperçus. Mais un jour, alors que j'étais à Los Angeles, je me suis réveillé aux aurores avec une lourdeur insupportable dans la tête. Ce n'était pas un casse-tête. Il s’agissait plutôt d’une pression intense dans les oreilles. J'ai également ressenti une lourdeur dans les tempes et dans la gorge. J'ai ressenti la chaleur, mais seulement dans ma tête. J'ai fait une faible tentative pour me lever et m'asseoir. L’idée m’est venue à l’esprit que je devais avoir un accident vasculaire cérébral. Au début, j'ai voulu appeler à l'aide, mais d'une manière ou d'une autre, je me suis calmé et j'ai essayé de surmonter ma peur. Après un certain temps, la pression dans la tête a commencé à diminuer, mais elle a augmenté dans la gorge. J'étouffais, j'avais une respiration sifflante, je toussais. Après un certain temps, la pression s'est progressivement déplacée vers la poitrine, puis vers le ventre, jusqu'à l'aine, jusqu'à ce qu'elle quitte finalement le corps par les pieds.
Ce qui m'est arrivé, quoi que ce soit, a duré environ deux heures. Pendant ces heures angoissantes, j’avais l’impression que quelque chose à l’intérieur de mon corps se déplaçait vers le bas, sortant de moi. Il me semblait que quelque chose s'enroulait comme un tapis. Une autre comparaison qui m'est venue à l'esprit était celle d'une masse sphérique se déplaçant à l'intérieur d'un corps. La première image était encore plus précise, car elle ressemblait surtout à quelque chose qui se repliait sur lui-même, comme un tapis enroulé. Cela devenait de plus en plus lourd, d'où la douleur croissante, qui devenait complètement insupportable au niveau des genoux et des pieds, surtout au pied droit, qui restait très chaud pendant encore une demi-heure après que toute la douleur et la pression aient disparu.
La Gorda, entendant mon histoire, dit que cette fois j'avais probablement perdu ma forme humaine, laissant tomber tous mes boucliers, ou du moins la plupart d'entre eux. Elle avait raison. Sans savoir ni même réaliser ce qui s’était passé, je me suis retrouvé dans un état totalement inconnu. Je me sentais détaché, insensible aux influences extérieures. Désormais, ce que La Gorda me faisait n’avait plus d’importance. Cela ne voulait pas dire que je lui pardonnais sa trahison ; c'était comme s'il n'y avait jamais eu de trahison. Il ne restait en moi aucune hostilité, évidente ou cachée, envers La Gorda ou qui que ce soit. Ce que je ressentais n’était pas de l’apathie ou un désir d’être seul. Il s’agissait plutôt d’un sentiment inhabituel de détachement, de pouvoir se plonger dans l’instant présent sans penser à autre chose. Les actions des gens ne m'affectaient plus parce que je n'attendais plus rien du tout. Une étrange paix est devenue la force directrice de ma vie. J'avais l'impression que, d'une manière ou d'une autre, j'avais enfin adopté l'un des concepts de la vie du guerrier : le détachement. La Gorda a dit que je faisais plus que le percevoir, je l'incarnais.
Extrait des livres de Carlos Castaneda "Le deuxième anneau du pouvoir"
Carlos Castañeda appelé l'un des plus grands mystères du XXe siècle passé. Tout ce que l'on sait de lui de manière fiable, c'est qu'il est l'auteur dix livres les plus populaires, et aussi le fondateur de l'entreprise "Vert clair"- C'est elle qui détient aujourd'hui tous les droits sur le patrimoine créatif de Carlos Castaneda. Personne d'autre ne sait rien de lui - tout ce qui est dit de lui peut plutôt être appelé spéculation que la vérité.
De son vivant, cet homme s'est soigneusement protégé des étrangers" identité secrète", les journalistes n'ont pas pu obtenir une interview de lui ni même photographier l'homme légendaire. Cependant, plusieurs photographies de Castaneda (par pur hasard) ont encore survécu.
Un livre de mémoires a été écrit sur Carlos Castaneda, dont l'auteur était Margaret Runyan prétendant qu'elle était à lui épouse. Cependant, Carlos lui-même a toujours nié l'existence de son propre mariage. Une seule chose peut être dite avec certitude : la véritable biographie de ce personnage mystérieux n'était connue que de lui-même. Aujourd'hui, il nous reste conjectures et conjectures.
Son nom complet est considéré Carlos César Arana Castaneda. Selon certaines sources, il serait né 25 décembre 1925 au Brésil, dans la ville de Sao Paulo. À l'âge de 26 ans, il émigre en Amérique. En 1960, un événement fatidique se produit pour lui. rencontre avec don Juan Matus, l'un des Indiens Yaqui. La connaissance s'est produite lorsque Castaneda, étudiant à l'Université de Californie, s'est rendu à Mexique— il avait besoin de « matériel de terrain » avec l'aide duquel il espérait rédiger sa thèse.
Don Juan est devenu professeur spirituel Castañeda. Pendant 12 ans, l'Indien a partagé avec sa pupille des connaissances inestimables accumulé par sa tribu. Tout d’abord, Castaneda s’est intéressé à la plante qui pousse au Mexique. cactus peyotl et ses propriétés inexplorées - plus précisément, son impact sur le psychisme humain.
Don Juan a permis à Castaneda écrire tous ses mots. Sur la base du matériel collecté, un livre parut bientôt intitulé " Les enseignements de Don Juan", publié en 1968. En quelques jours, il est devenu un véritable best-seller. Il parlait d'une façon de maîtriser la magie à l'aide de cactus et d'autres plantes, ainsi que Chamanisme indien. Ensuite, 9 autres livres ont été écrits - également basés sur la communication avec don Juan. Tous se sont vendus instantanément, comme des petits pains chauds. À la base, les écrits de Carlos Castaneda ne sont rien d’autre qu’un enregistrement textuel de ses conversations avec l’Indien Juan.
Tirage de plusieurs millions les livres ont rapidement fait de Castaneda un homme très riche. De plus, il a obtenu une maîtrise puis un doctorat.
Les événements se déroulent doucement d'un livre à l'autre, jusqu'à ce que finalement quelque chose de mystérieux se produise. En 1973, selon Castaneda, don Juan disparu de la manière la plus mystérieuse - simplement fondu comme le brouillard du matin.
De 1977 à 1997, Castaneda complètement retraité de la société, a arrêté toute communication avec les étrangers et ne s'est engagé que dans une seule chose : la magie. Avec lui, son groupe de plusieurs personnes, également engagées dans la pratique magique, a participé à des rituels mystérieux.
Si l'on en croit la légende, Castaneda lui-même a quitté notre monde de la même manière : en se fondant dans l'espace. Certes, il existe également une version officielle selon laquelle il est décédé d'un cancer du foie. Cela s'est produit le 27 avril 1998. Les cendres de Castaneda, selon cette version prosaïque, ont été envoyées au Mexique - telle était la volonté de cet homme incompréhensible.
Copié du site "Self-knowledge.ru"
Pratiquez le silence
"Peut-être que certains trouveront étrange d'écrire sur le silence à une époque où le monde qui nous entoure exige constamment une communication : professionnelle, amicale, créative, quotidienne, en fin de compte. La plupart des gens s'intéressent à la façon de communiquer plus efficacement, et pas comment communiquer plus efficacement, se taire. Et en vain, car la pratique du silence est précisément ce qui peut, paradoxalement, donner à notre vie un son complètement différent.
Le silence en tant que pratique spirituelle existe depuis des temps immémoriaux - dans les religions de l'Inde, du bouddhisme et du christianisme. Dans sa forme extrême et ascétique, cela a bien sûr toujours été le lot des moines - ce sont des vœux de silence et aller longtemps quelque part dans les montagnes ou dans la forêt pour jeûner et prier seuls. Bien sûr, idéalement, il ne s'agit pas seulement d'un renoncement externe à la parole, mais du silence de l'esprit - en Inde, ceux qui ont pu y parvenir sont appelés « munis », c'est-à-dire « ceux qui ont atteint un état de silence intérieur ». », des yogis parfaits. On pense que les conversations, en particulier celles inutiles, consomment beaucoup d'énergie qui pourrait être utilisée à des fins plus élevées, par exemple pour le développement personnel.
Cependant, cela ne signifie pas que le silence ne profite qu’aux moines et aux ermites. Ce n’est pas pour rien que depuis l’Antiquité, il a été considéré comme le meilleur remède contre la discorde mentale, un excellent moyen de restaurer la santé mentale et l’harmonie. Après tout, plus il y a de mots, plus l’esprit est instable et chaotique (et vice versa), et derrière ce tourbillon de pensées, nous n’entendons vraiment pas le monde qui nous entoure, ni les autres, ni nous-mêmes. Seulement, nous ne pouvons pas arrêter ce flux de pensée par la volonté, mais partir de l'autre bout - arrêter de parler pendant un moment - est tout à fait possible, même si au début ce n'est pas facile. Le silence permet d'économiser de l'énergie, aide à contrôler les émotions, conduit à la paix intérieure et à la clarté d'esprit. En plus, le silence guérit littéralement. Il aide à lutter contre les maladies psychoneurologiques, l'hypertension, les maux de tête, la dystonie végétative-vasculaire et calme comme par magie le cerveau et les nerfs. Ce n’est pas pour rien que les gens ne veulent pas parler quand ils sont malades.
On peut donc dire que la pratique du silence est un moyen d’atteindre un état de véritable silence intérieur. Le contrôle de la parole signifie le contrôle de l’esprit. Les pratiques qui éliminent le bavardage interne ont toujours été particulièrement appréciées des yogis. Les bienfaits du silence sont discutés lors de séminaires et de retraites de yoga ; Dans presque tous les ashrams indiens, sinon le silence complet, du moins l'abstinence de paroles inutiles est l'une des conditions de séjour sur le territoire. Cependant, nous ne sommes pas en Inde. Mais chacun a la possibilité de s’immerger dans le silence. Par exemple, vous pouvez assister à une retraite Vipassana (elles ont lieu dans de nombreux pays, dont la Russie). Là, vous pouvez rester complètement silencieux, car vous devrez garder le silence pendant 10 jours consécutifs.
Malheureusement, pour beaucoup d’entre nous, cela constitue un luxe inabordable et nous devons pour ainsi dire garder le silence sans quitter la machine. Ce n’est pas facile, mais c’est tout à fait possible.
Pour garder le silence à volonté dans une grande ville, il vous faut :
Rester seul à la maison n’est pas une tâche facile en soi. Que devons-nous faire avec les membres du ménage qui ne partagent pas toujours nos intérêts ? Et s’ils le font, la pratique montre que même si deux personnes (c’est-à-dire les nouveaux arrivants) décident toutes deux de garder le silence, les vieilles habitudes prévaudront toujours. Que dire des enfants, surtout des plus petits, il est clair qu'il est irréaliste de les faire taire toute la journée ou du moins de ne pas se tourner vers vous pour des questions. À cet égard, une période fertile est l'été, où vous pouvez envoyer tout le monde à la datcha. Cependant, à tout moment de l'année, vous pouvez faire preuve de créativité et leur demander d'aller toute la journée rendre visite à des proches, à la nature, au cinéma-café... Et puis - hourra ! La condition principale est remplie.
Ce jour-là, il vaut mieux ne quitter la maison nulle part : vous vous retrouverez certainement dans une situation où vous serez obligé de répondre à une question - quelle heure est-il ou comment vous rendre quelque part. Le pire, c'est votre propre entrée, dans laquelle vous tomberez certainement sur un voisin à qui vous devrez dire bonjour, ou avec des vieilles dames sur un banc, dont vous ne sortirez pas vivant si vous ne discutez pas.
Après avoir éliminé le besoin de communiquer en personne, l'étape suivante consiste à éliminer la possibilité de communication téléphonique - installer un répondeur ou éteindre complètement tous les téléphones.
Ne laissez aucun mot de l'extérieur entrer dans votre vie, c'est-à-dire la télévision et la radio.
Après vous être protégé de toute possibilité de communication humaine, n'oubliez pas les animaux, qui ne représentent pas moins une menace - comment, par exemple, ne pouvez-vous pas communiquer avec un chat roux incroyablement douillet (vous ne pouvez même pas dire « minou-minou » ") ? Et le chien fidèle qui vous suit partout ? Très probablement, vous ne les enverrez pas vous rendre visite, vous devrez donc être patient...
Éliminez la communication et la correspondance virtuelles. En principe, il y a aujourd'hui beaucoup de gens, notamment des indépendants, qui restent chez eux et communiquent exclusivement via savon, ICQ, SMS, etc. Et bien que, peut-être, de toute la journée, ils n'aient pas prononcé un mot, ils n'observent pas du tout le silence - après tout, ils communiquent, bien que par écrit plutôt que par des mots parlés.
Et enfin, lorsque vous n’avez physiquement personne à qui parler, ne parlez pas à votre moi bien-aimé ! Un grand nombre de personnes expriment leurs pensées à voix haute, et ce n'est pas du tout un signe de folie, mais simplement une habitude. Et vous pouvez vous en débarrasser.
Cependant, le plus difficile est de ne pas parler « à soi-même », de ne pas mener ce fameux « dialogue interne », c'est-à-dire de se débarrasser (ou du moins d'essayer de se débarrasser) du bavardage constant dans sa tête. Il arrive qu'au début, cela semble très facile - réfléchissez-y, restez silencieux pendant quelques jours ! Expulser enfin tous les membres ennuyeux de la maison et profiter du silence est un rêve ! Je ne veux pas parler au téléphone ou regarder la télévision... Et puis... Les pensées commencent à me submerger avec une force terrible - privées de la possibilité de s'exprimer avec des mots, elles exercent littéralement une pression sur le cerveau, et pour la plupart du temps, une sorte d’absurdités me vient à l’esprit. Très probablement, il a toujours été là ; nous ne l’avions tout simplement pas remarqué auparavant. Ensuite, vous réalisez combien de « trucs » il y a à l’intérieur. L'essentiel est de ne pas abandonner (dans ce cas, de ne pas délier la langue), de continuer à pratiquer, et cela deviendra plus facile.
Alors que se passe-t-il ensuite ? Rien de spécial. Il y a juste un certain détachement, une sorte de transparence : les événements, les phénomènes et les personnes semblent nous traverser sans nous affecter. Il existe une capacité à garder la bouche fermée et les oreilles ouvertes, à véritablement écouter et entendre les autres, à écouter le monde et soi-même. Ce n’est pas sans raison que l’on croit qu’autrefois les gens se passaient de mots et communiquaient par télépathie, et que le langage n’apparaissait que lorsque l’esprit des gens était déjà suffisamment pollué et que le besoin d’une communication verbale plus brutale se faisait sentir.
Si vous restez silencieux assez longtemps, il arrive un moment où vous n’avez plus envie de parler – pourquoi ? Et c'est déjà physiquement difficile - tout aussi difficile qu'au tout début de me taire. Et puis la mélodie de la vie devient audible, si familière et en même temps inconnue : même si elle vous a toujours accompagné, avant il n'était pas possible de l'entendre, elle n'était que le fond sur lequel les événements se déroulaient. Vous comprenez maintenant que notre vie est semblable à la surface de la terre : ce que nous connaissons bien et que nous mesurons en mètres carrés, en centaines, voire en hectares, recèle des mystères profonds sur des milliers de kilomètres. »
« Être sur la même fréquence avec la réalité n'est possible que sur la base d'un sens intuitif de ses lois. Peu importe combien vous analysez et raisonnez en mettant l'accent sur l'intellect, toutes vos conclusions seront limitées et ne mèneront pas à une vision globale. conscience de tout ce qui se passe et, par conséquent, ne donnera pas de percée. Tandis qu'être sur la même longueur d'onde avec le flux universel déclenche la mise en œuvre efficace des idées et des idées actuelles, bien que sans une compréhension détaillée de la façon dont tout cela se passe, mais garanti avec des résultats élevés."
Carlos Castañeda | Connaissance de soi
"J'ai effacé mon histoire personnelle. Petit à petit, j'ai créé un brouillard autour de moi et autour de ma vie. Et maintenant personne ne sait avec certitude qui je suis et ce que je fais... Commencez par des choses simples. Ne dites à personne ce que vous fais vraiment. Ensuite, tu dois quitter tous ceux qui te connaissent bien. De cette façon, tu crées un brouillard autour de toi... Une fois qu'ils te reconnaissent, tu deviens une évidence et à partir de ce moment tu ne peux plus briser les chaînes de leur. pensées. Personnellement, j'aime la liberté totale - être inconnu.
"Lorsque vous commencez à vivre pour vous-même, en faisant ce que vous aimez, tout le reste du monde s'accorde. Tout est très simple : si l'âme et l'esprit sont en harmonie, le reste s'améliorera automatiquement."
Vadim Zélande
Technique chamanique de restitution d'énergie
« Voici le récit d’une conversation avec un chaman dont j’ai été témoin. Il a parlé de la technique de restitution de l'énergie perdue. J'écrirai en son nom, c'est plus pratique pour moi, mais ce n'est en aucun cas une citation.
Vous êtes attiré par les gens parce que vous manquez d’énergie. En fait, vous n'avez pas besoin de leur énergie. Vous cherchez votre énergie en eux. Mais vous contactez la mauvaise adresse. Vous avez besoin de votre propre énergie, qui se trouve dans l’entrepôt du passé.
Nous laissons beaucoup d’énergie dans le passé et le futur, et dans le présent nous devenons plus faibles.
Lorsque nous anticipons un événement, désirons fortement quelque chose, nous envoyons notre énergie vers le futur. Lorsqu'un événement se produit, nous éprouvons de la joie - cela est dû au fait qu'à ce moment nous rencontrons notre énergie envoyée vers le futur. Mais ensuite la joie passe, l'énergie est dépensée, et encore une fois elle n'est pas avec nous, mais reste dans le passé. C’est donc la pire option : vous vous privez de cette quantité d’énergie avant même que l’événement ne se produise. Si vous voulez vraiment quelque chose, il est préférable d'investir de l'énergie dans l'intention et les actions pour atteindre l'objectif plutôt que dans le désir et les rêves.
Et bien sûr, nous laissons beaucoup d’énergie dans le flux de la vie à cause de nos expériences.
Comment puiser votre énergie du passé.
Vous vous allongez, vous détendez et recherchez votre zone d'inconfort. Cela peut être un inconfort dans le corps, dans les émotions, une sorte de lourdeur, de douleur, d'inconvénient. Vous demandez alors à quel événement ou enchaînement d’événements correspond ce mal-être, et vous êtes transporté en mémoire à l’endroit où cela s’est produit – au temps présent. Ceux. Vous vous retrouvez au moment présent à l'endroit où l'événement souhaité s'est produit dans le passé. Si cette maison est détruite, votre énergie sera sur les arbres, les pierres, etc. situés à cet endroit. Ensuite, vous traversez cet endroit. Vous ne vous intéressez pas aux gens, aux choses qui sont là, vous n'essayez pas de vous en souvenir, mais cherchez votre énergie avec vos yeux. Ce sera quelque chose d'abandonné, d'oublié, mais le vôtre. Cela peut prendre la forme de nuages, de toiles d’araignées, de touffes d’herbes sèches ou de feuilles. Vous récupérez le tout, mettez-le en boule, placez-le sur votre plexus solaire et inhalez-le en vous-même. Ou une autre option : vous prenez un bol d'une certaine forme, vous y mettez toutes ces choses, et la forme du bol contribue à rendre l'énergie sans qualité. Ensuite, vous le buvez dans la tasse. Chacun doit trouver lui-même la forme du bol dans un rêve.
Lorsque vous voyez un caillot de votre énergie, vous pouvez regarder quel événement spécifique, quelles émotions il contient. Après avoir utilisé cette énergie (inspirer, boire), cet événement perdra pour vous son intensité émotionnelle, deviendra indifférent et pourra être jeté dans l'entrepôt de l'histoire. Mais vous ne ressentez pas la montée immédiatement, mais au bout de quelques jours, lorsque l’énergie est assimilée en vous. Vous ressentirez alors un véritable élan de force.
Avec cette technique, nous ne détruisons pas les liens entre les événements, c'est-à-dire la chaîne des événements reste en place, mais elle est déjà dépourvue d'énergie. En théorie, les techniques de CC réalisées en combinaison (récapitulation, effacement de l'histoire personnelle, etc.) détruisent également les liens entre les événements, vous rendant totalement libre. La technique du retour d'énergie ne fait pas cela et ne garantit même pas un retour complet de l'énergie, et peut-être seulement 80 pour cent. Mais, en fait, même si nous restituions au moins 30 % de l'énergie gaspillée, nous ressentirions une poussée importante d'énergie. force, euphorie.
Grâce à cette technique, vous pouvez combattre le 4ème ennemi de l'homme de savoir : la vieillesse. À l’heure actuelle, nous n’avons nulle part où puiser notre énergie, sauf pour restituer la nôtre du passé.
Un jour, j'ai découvert que les personnes qui s'y retrouvaient étaient elles aussi empêtrées dans une toile. Lorsque je l’ai filmé, mes émotions envers cette personne se sont considérablement affaiblies. Si je communiquais avec une personne pendant une courte période, après avoir retiré les toiles d’araignées, je devenais généralement intérieurement indifférent à son égard.
Carlos Castañeda | Connaissance de soi
« Je vous ai déjà dit qu'être inaccessible ne signifie pas se cacher ou être secret », dit-il calmement. - de la même manière, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas traiter avec les gens. Le chasseur utilise son monde avec soin et tendresse, qu'il s'agisse du monde des choses, des plantes, des animaux, des hommes ou du pouvoir. Le chasseur est intimement lié à son monde, et pourtant il est inaccessible à ce monde même.
"C'est contradictoire", dis-je. - il ne peut être inaccessible s'il est là, dans son monde, heure après heure, jour après jour.
"Vous ne comprenez pas", dit patiemment don Juan. – il est inaccessible parce qu’il ne fait pas sortir son monde de sa forme. Il le touche légèrement, y reste le temps qu'il en a besoin puis s'en va rapidement sans laisser de trace."
("Voyage à Ixtlan")
"Superman n'a jamais signifié autre chose que ceci : la vie dans l'homme lui-même doit être libérée, car l'homme lui-même est une sorte de manière de l'emprisonner." (G. Deleuze. Traduit par S.S. Khoruzhy)
L'un des écrivains les plus mystérieux de notre époque... De nombreux détails Biographie de Carlos Castaneda, ne sont pas connus avec certitude et il est peu probable qu’ils le deviennent. Aucune des sources accessibles au public ne doit être considérée comme absolument véridique. Mais pourquoi? D’où viennent toutes ces énigmes et pourquoi les adeptes de l’étrange et magnifique don Juan en ont-ils besoin ?
En parlant de Don Juan. C’est de lui, ou plutôt d’une simple rencontre entre un étudiant en anthropologie et un magicien indien à un arrêt de bus, que les miracles ont commencé dans la vie de Carlos. Les mêmes miracles qu'il a décrits plus tard dans ses livres.
Le premier livre de la série, « Les Enseignements de Don Juan », a provoqué une tempête de controverse, d'indignation et en même temps d'adoration dans divers cercles de lecteurs instruits. Une petite observation personnelle : cela arrive toujours lorsque des livres brillants sont publiés...
Biographie personnelle de Carlos Castaneda
Essayons maintenant (et essayons simplement !) de présenter les faits fondamentaux de la biographie de Carlos Castaneda. Biographie de Carlos Castaneda. Ce philosophe, anthropologue et magicien est né en Italie, au Brésil ou au Pérou entre 1925 et 35. Quand le garçon avait la vingtaine, il est allé étudier dans un internat de Buenes Aires. En 1951, le gars est venu en Amérique, où il a ensuite reçu un certificat d'immatriculation. De 1955 à 1959, Castaneda a travaillé comme assistant d'un psychologue, suivant toutes les formations et cours pédagogiques journalistiques, littéraires et psychologiques disponibles pendant son temps libre. Bientôt, Castaneda reçut la citoyenneté américaine et partit étudier à l'Université de Californie.Université de Los Angeles.
Quelques années se sont écoulées et le jeune homme a obtenu un diplôme en anthropologie. En 1960, notre héros épouse Margaret Runyan. Les jeunes gens vivent ensemble pendant environ six mois, puis se séparent - mais restent mari et femme jusqu'au 17 septembre 1973. Des sources officielles affirment que le mystique est décédé dans un autre monde (et une autre question est de savoir lequel) le 27 avril 1998. du cancer du foie. Cependant, les adeptes de ses enseignements disent que le nagual a tout simplement disparu dans les airs...
La plupart des opposants de Castaneda (n'ayant apparemment lu que ses deux premiers romans) accusent l'auteur d'encourager la consommation de drogues. Je m'empresse de vous assurer, cher lecteur, que ce n'est jamais le cas. Le fait est que dans le premier livre sur Don Juan, beaucoup - beaucoup - d'attention est accordée à l'utilisation de drogues hallucinogènes pour élargir la conscience. Seulement dans le deuxième livre, don Juan explique à Carlos qu'il s'agit d'une mesure extrême, d'un western tellement maladroit.c'était impossible de déplacer un matelas comme lui (Carlos) autrement...
Les enseignements de Don Juan, la voie du guerrier
À propos, suivre le chemin du guerrier comprend une pratique importante et très intéressante : effacer son histoire personnelle. Cette pratique consiste à effacer progressivement toutes (ou presque) les informations sur soi dans le monde extérieur, et avec elles, les jugements sur le guerrier des autres, souvent stéréotypés et intrusifs. Je pense que c'est dans le cadre de cette pratique que Castaneda a délibérément confondu les circonstances et les histoires de sa vie. Comment? Peut-être qu'il inventait simplement de nouveaux faits à chaque fois...
Il est significatif qu'après le départ de Carlos, il n'y ait pratiquement aucune preuve documentaire de sa vie : peu de photographies, pas d'enregistrements vocaux. Le mystique n'aimait pas donner des interviews, et s'il le faisait, il interdisait l'utilisation de caméras, d'enregistreurs vocaux et de tout autre appareil. Les racines de ce mystérieux trait de personnalité du nagual Carlos doivent être recherchées dans la doctrine de son professeur, don Juan Matus.
Les principes de base du chemin du guerrier sont à la fois simples et difficiles à comprendre pour la personne moyenne :
Une personne ne voit pas vraiment le monde, elle ne voit que sa propre idée du monde ;
En élargissant sa perception, en sortant de la « bulle de perception », une personne est capable de changer radicalement son monde et elle-même ;
Une personne n'est pas de la matière, mais de l'énergie (pour ceux qui ont compris la vision, les gens ressemblent à des boules lumineuses constituées de chaînes d'énergie).
Grand ésotériste
Après être devenu l'élève de Don Juan Matus, Castaneda a commencé à utiliser des techniques magiques spéciales (effacer son histoire personnelle, récapitulation, arrêter le dialogue interne, etc.). Cela a progressivement conduit à la destruction de la « matrice » dans laquelle vit la grande majorité des gens. Castaneda a vécu de nombreux événements merveilleux et aussi de nombreux événements terribles. Et en finale, lui et un autre élève de don Juan nommé Pablito ont fait un saut dans l'inconnu. Dans les abysses. Littéralement... La biographie de Carlos Castaneda a été effacée.
Pourquoi Castaneda, qui a révélé aux gens l’un des plus grands secrets du monde, n’a-t-il pas immédiatement eu des hordes d’adeptes ? C'est simple : lire les livres de Carlos Castaneda est facile et agréable (beau style, intrigue dynamique, personnages hauts en couleur), mais se jeter à corps perdu dans la piscine n'est pas si merveilleux... Et l'esprit humain, peu importe commentcool, jusqu'au dernier moment j'ai l'habitude de m'accrocher à l'image familière du monde...
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Collectif d'auteurs "Récolte"
Carlos Castañeda
Qui es-tu, Carlos Castaneda ?
Carlos Castaneda est à juste titre considéré comme l'une des personnalités les plus mystérieuses du XXe siècle. Il existe très peu d’informations fiables sur sa vie – principalement des rumeurs et des spéculations.
Ce qui est sûr, c’est qu’il a écrit et publié douze livres à succès et qu’il a également fondé la société Cleargreen, qui détient encore aujourd’hui les droits sur le patrimoine créatif de Castaneda.
Le fait est que Castaneda lui-même a grandement contribué à créer une aura de mystère autour de sa personne : il donnait très rarement des interviews et refusait catégoriquement d'être photographié (cependant, par pur hasard, plusieurs de ses photographies ont été publiées). Castaneda a également insisté sur le fait qu'il n'a jamais été marié, bien que Margaret Regnan, qui a publié un livre de mémoires sur Castaneda, affirme que l'homme était son mari. En d’autres termes, recréer la véritable biographie de Carlos Castaneda reste encore une tâche que ses biographes n’ont pas réussi à résoudre.
Même le fait de la mort de Castaneda (selon les rapports officiels, l'écrivain est décédé chez lui le 27 avril 1998 d'un cancer du foie) a été perçu de manière ambiguë dans la société. . Beaucoup de ses disciples croient qu'il n'est pas mort, mais qu'après avoir transformé son corps en conséquence, il est passé dans cet autre monde sur lequel il a tant écrit dans ses œuvres. D'ailleurs, avant cette date, Castaneda a été « enterré » à plusieurs reprises - soit, selon les rumeurs, il s'est suicidé, soit, toujours selon les rumeurs, il est décédé dans un accident de bus mexicain. Mais la règle générale s'applique ici : plus il y a de rumeurs sur une personne dans la société, plus elle connaît de succès auprès de cette société.
Le mot « castaneda » se traduit par « châtaigneraie » ; et l'écrivain ressemblait en effet un peu à un alezan : trapu et fort, mesurant 165 cm et pesant environ 70 kg, avec des cheveux noirs et des yeux noirs. Dans les vêtements, il préférait la rigueur et le conservatisme, essayant de ne pas se démarquer de la foule. Castaneda a affirmé qu'il ne buvait pas, ne fumait pas, ne consommait pas de marijuana et ne touchait même pas au café. Il ne consommait de drogue que lorsqu’il étudiait avec don Juan, et ensuite sur l’insistance de ce dernier. En général, le portrait d’un homme de la rue modeste et respectable est peint à traits larges et bruts. Mais une fois que l’on regarde attentivement ce portrait, qu’on approfondit ses détails, des difficultés surgissent.
L'écrivain lui-même a affirmé que Castaneda n'était pas son vrai nom de famille, qu'il était né dans la ville brésilienne de Sao Paulo la veille de Noël 1935 dans « une famille célèbre », qu'il ne voulait pas nommer. Au moment de la naissance de Carlos, son père, qui devint plus tard professeur de sciences philologiques, avait un peu plus de dix-sept ans et sa mère quinze ans. En raison de l'immaturité des parents, l'enfant a été envoyé vivre avec ses grands-parents dans l'une des provinces brésiliennes dans une ferme d'élevage. Quand Carlos avait six ans, ses parents se sont finalement souvenus du garçon et l'ont accueilli avec eux. En même temps, se sentant manifestement coupables envers leur unique enfant, ils commencèrent à chouchouter Carlos de toutes les manières possibles. « Cela a été une année diablement difficile. Après tout, je vivais avec deux enfants. La mère de Castaneda est décédée un an plus tard d'une pneumonie. Castaneda lui-même pensait que la cause du décès résidait dans la faiblesse de la volonté et la faible mobilité, l'une des maladies culturelles les plus courantes de la civilisation occidentale.
Castaneda a écrit à propos de sa mère : « Elle était toujours d'humeur sombre et déprimée, mais incroyablement belle. Je voulais désespérément l'aider, lui offrir une autre vie, mais m'écouterait-elle, moi, une enfant de six ans ?
Après la mort de sa mère, Carlos resta avec son père, dont il parlait peu, et dans ses œuvres il se souvenait avec des sentiments mêlés d'amour, de pitié et même de mépris. Il opposait le manque de volonté de ses parents à « l'impeccabilité » de son « mentor spirituel », don Juan. Castaneda a mentionné que son père rêvait de devenir écrivain. "En cela, je suis comme mon père", a ajouté Castaneda. « Avant de rencontrer Don Juan, je passais des années entières à tailler mes crayons et à souffrir de maux de tête chaque fois que je voulais écrire quelque chose. Don Juan m'a expliqué à quel point c'était stupide. Si vous voulez faire quelque chose, faites-le parfaitement. Exactement."
Jusqu'à l'âge de quinze ans, selon Castaneda, il a étudié à la bonne école Nicolas Avelaneda de Buenos Aires, où il a étudié l'espagnol, tout en parlant déjà couramment le portugais et l'italien. L'espagnol lui fut utile plus tard dans ses conversations avec don Juan. En 1951, lorsque Carlos devint complètement insupportable dans la communication avec ses proches, sa famille l'envoya à Los Angeles, où en 1953 il entra au Hollywood College, puis s'installa à Milan et étudia la peinture à l'Académie des Beaux-Arts de Milan, mais sans en ressentir le besoin. pour l'art, il retourne à Los Angeles et entre à la Faculté de psychologie sociale de l'Université de Californie, avant d'être transféré à la Faculté d'anthropologie.
Castaneda parle ainsi de cette période de sa vie : « Puis j'ai vraiment réalisé que la vie n'était pas une réussite. Et je me suis dit : si on doit faire quelque chose, c’est quelque chose de complètement nouveau. C'est alors, en 1959, que Carlos change de nom et prend le pseudonyme de Castaneda.
Il s'agit de la propre version de Castaneda. Mais à la suite d'une enquête journalistique approfondie menée par le magazine Time, ce qui suit a été établi. En effet, de 1955 à 1959, Carlos Castaneda (c'est vrai) était étudiant au département de psychologie sociale de l'Université de Los Angeles. Aussi, après avoir étudié les documents du service de l'immigration, les journalistes ont découvert qu'en 1951, Carlos Caesar Aran Castaneda s'était effectivement installé à San Francisco, aux États-Unis.
À cette époque, Carlos Castaneda mesurait 165 cm et pesait 58 kg. Il a émigré d'Amérique latine, ou plus précisément du Pérou. Né le jour de Noël 1925 dans l'ancienne ville inca de Cajamarca. Son père était bijoutier et horloger, sa mère, Suzanna Castaneda Navoa, est décédée alors que Carlos avait déjà 24 ans, et non 6 ans, comme il le disait lui-même. Pendant trois ans, Castaneda a étudié dans une école locale. Puis toute la famille s'installe à Lima, la capitale du Pérou, où Carlos entre au collège national et commence à étudier la peinture et la sculpture à l'École des Beaux-Arts. L'étape ultérieure de la vie de Carlos Castaneda après son déménagement aux États-Unis et ses études à la California State University a été soigneusement étudiée. Mais la vie du jeune scientifique a radicalement changé après sa rencontre avec Don Juan.
Castaneda lui-même a décrit sa connaissance du magicien comme suit :
« En tant que jeune anthropologue, j'ai voyagé dans le sud-ouest pour recueillir des informations de terrain sur l'utilisation des plantes médicinales par les Indiens locaux. J'allais écrire un article, obtenir un diplôme, devenir un professionnel dans mon domaine. Et la dernière chose à laquelle je m’attendais alors était de rencontrer quelqu’un comme Don Juan. Mon ami, également anthropologue, qui m'a servi de guide lors de ce voyage, et moi nous sommes tenus à l'arrêt de bus et avons parlé de quelque chose. Soudain, mon collègue se pencha vers moi et désigna le vieil Indien.
« Chut ! - il a dit. "Ecoute, mais seulement pour qu'il ne le remarque pas." Et il a dit que cet Indien est un expert inégalé dans l’utilisation du peyotl et des plantes médicinales. C'était tout ce qu'il fallait entendre.
J'ai fait la grimace la plus importante dont j'étais capable à l'époque, je me suis faufilé vers cet Indien, dont le nom, soit dit en passant, était Don Juan, et je l'ai stupéfait avec le message que j'étais la plus grande autorité de mon espèce en matière de peyotl. Je lui ai dit qu'il devrait déjeuner et me parler. Je ne connaissais rien du peyotl à part son nom. Don Juan écouta silencieusement mon bavardage, mais ne me regarda qu'une seule fois par accident, et j'ai immédiatement perdu la langue. Toutes mes ambitions ont fondu comme de la cire dans l’air chaud de cette journée. Don Juan m'a dit que son bus était arrivé et m'a dit au revoir avec un léger signe de la main. Et je suis resté là, comme un imbécile. »
Mais ce fut le début de tout le reste. J'ai découvert que don Juan était connu parmi les gens comme un brujo - quelque chose entre un guérisseur et un sorcier. Un jour, je l'ai revu. Nous nous sommes bien entendus et sommes rapidement devenus de bons amis. Mais une année entière s'est écoulée avant qu'il ne me fasse confiance. Nous nous étions déjà bien étudiés lorsqu'il me révéla soudain qu'il était porteur de certains savoirs qui lui avaient été transmis autrefois par un bienfaiteur anonyme. Don Juan a dit qu'il m'avait choisi comme disciple, mais j'avais devant moi un voyage long et difficile. Je n'avais aucune idée de la durée et de la difficulté... et de l'incroyable merveille.
Il m'a convaincu que le monde est bien plus grand et plus merveilleux que ce que nous pensions tous, que nos idées ordinaires sur la réalité sont créées conformément à une sorte d'accord social, ce qui en soi est la plus astucieuse des astuces. Nous apprenons à voir et à comprendre ce monde à travers le prisme des normes sociales. Nous nous mettons nous-mêmes des œillères, érigeant les limites conventionnelles du « monde réel », puis oublions complètement tout ce qui reste derrière elles. Et il en reste beaucoup. Presque tout. Don Juan a brisé ces frontières pour moi, montrant que chacun de nous est capable d'entrer dans d'autres mondes, non moins complexes, stables et autosuffisants. La sorcellerie implique la technique de reprogrammation de nos capacités afin que nous puissions percevoir d'autres mondes aussi réels, uniques, absolus et englobants que notre soi-disant monde matériel...
Beaucoup de gens disent que Don Juan est le fruit de mon imagination.
Mais c'est ridicule. Mon intellect, élevé dans la tradition de l’Europe occidentale, n’est tout simplement pas apte à inventer une telle figure. Je n'ai rien écrit. Je ne suis qu'un conteur. Dès le début, j'ai essayé de convaincre don Juan de me permettre d'utiliser un magnétophone pour enregistrer, mais il a dit qu'en nous appuyant sur quelque chose de mécanique, nous affaiblissons notre potentiel. « Cela vous enlève vos pouvoirs magiques », dit-il. "Il vaut mieux apprendre avec tout son corps, alors tu te souviendras avec tout ton corps." Je n’ai pas du tout compris ce qu’il voulait dire à ce moment-là.
Peu à peu, j'ai accumulé de nombreuses notes de ses instructions, et de temps en temps il se moquait de mes efforts.
Il trouvait ça très drôle... Quant à mes livres, je les rêve. Je rassemble mes notes et moi-même, je les relis, les traduisant en anglais en cours de route. Le soir, je dors et je vois ce que je veux écrire. Ensuite, je me lève et j'écris pendant les heures calmes de la nuit tout ce que mes pensées diurnes se sont transformées pendant mon sommeil. À ce moment-là, ils sont tout à fait en ordre. De Don Juan, Castaneda a appris à éviter le rythme de vie généralement accepté, la routine quotidienne. Même pendant son séjour à Los Angeles, Castaneda mangeait et dormait quand il le fallait, quittant fréquemment la ville pour le désert. Néanmoins, il consacrait 18 heures par jour à travailler sur des manuscrits.
De Don Juan Castaneda a appris la vie des Toltèques (c'est-à-dire ceux qui sont initiés aux secrets de la contemplation et du rêve).
Comme l'assurent les magiciens eux-mêmes, les enseignements toltèques existent depuis plus de 3000 ans). Et comme un vrai Toltèque n'a pas le droit de gaspiller son énergie pour des bagatelles, Castaneda a été contraint de renoncer à communiquer avec ses amis et à rencontrer sa petite amie bien-aimée. Un jour, don Juan dit à Carlos d'oublier tous ceux qu'il connaît. De retour à Los Angeles, Castaneda a loué un appartement à un pâté de maisons de la maison, où ses amis l'attendaient déjà avec impatience, et a demandé à l'un d'eux de lui apporter quelques affaires et de prendre le reste - livres, disques et autres affaires - pour lui-même.
Des amis pensaient que Carlos était devenu fou et que tôt ou tard, la folie s'atténuerait et qu'il reviendrait. Cela ne s'est pas produit.
Plus brusquement encore, Castaneda rompt ses relations avec son amant. Il l'a invitée dans un restaurant. Au dîner, elle s'est mise en colère et a commencé à le gronder, sans épargner de paroles insultantes. Castaneda s'est levé et, disant qu'il avait besoin de prendre quelque chose dans la voiture, il est parti et n'est pas revenu. Certes, avant de partir, il a demandé à la jeune fille si elle avait quelque chose à payer pour le déjeuner et si elle avait de l'argent pour un taxi pour rentrer chez elle. Il l'a quittée pour toujours.
Castaneda a déclaré que chez les Toltèques, le sexe était considéré comme un gaspillage d'énergie qui devait être consacré à d'autres fins. Par conséquent, l’amour devrait être exclu de la vie d’un vrai guerrier.
Ainsi, Castaneda a disparu de la vue de toutes ses connaissances et amis. Depuis lors, seules deux personnes savaient où il se trouvait : son agent et son ami, qui récupérait les lettres adressées à Carlos. Et même lorsque Castaneda est décédé le 27 avril, les journaux n'en ont parlé que le 18 juin.
Un jour, des journalistes ont posé une question à Castaneda :
– Qu’est-ce qui attend Carlos Castaneda ?
"Je vais certainement vous en parler", a-t-il répondu. - La prochaine fois.
– Y aura-t-il une autre fois ?
– Il y aura toujours une autre fois.
L'héritage de Castaneda
Les livres de Castaneda sont apparus en Russie au début des années 70.
Les traductions anonymes du Samizdat ont été retapées à la machine à écrire pendant environ deux décennies, jusqu'à ce que finalement, à la fin des années 80, apparaissent des publications officielles (d'abord dans les mêmes traductions). À propos des lecteurs satisfaits des deux premières histoires 1
« Les enseignements de Don Juan » (1968), « Une réalité séparée » (1971).
Et il a décidé que tout était clair pour lui, il n'y avait aucun doute. Le troisième livre, Journey to Ixtlan, 1972, s'est avéré être une véritable drogue pour les lecteurs. Pour ceux qui étaient imprégnés de ses secrets, une attente douloureuse commençait. Et lorsque « cela est devenu possible », de nombreuses maisons d’édition russes n’ont pas seulement publié les livres de Castaneda, déjà connus à l’époque. 2
"Contes de pouvoir" (1974), "Le deuxième anneau de pouvoir" (1977), "Le cadeau des aigles" (1981), "Le feu de l'intérieur" ("Le feu de l'intérieur", 1984).
Mais ils ont traduit très rapidement toutes les dernières nouveautés. 3
« Le pouvoir du silence » (1988), « L'art du rêve » (1993), « Côté actif de l'infini » (1998), « La roue du temps » (« La roue du temps », 1998), « Passos magiques » » (« Passos magiques », 1998).
Un peu en retard sur l'Amérique. Il est difficile de dire combien de lecteurs et d’adeptes Castaneda compte aujourd’hui en Russie. Mais on sait que ses livres ne traînent pas sur les étagères, ni sur les étagères des bibliothèques, et, comme autrefois, passent de main en main, lus jusqu'aux branchies.
Quel est le but ultime du « chemin de la connaissance » que suit Castaneda – qui suit les magiciens indiens ? La première impression est la même que celle de la plupart des enseignements occultes et religieux : la réalisation d’une forme ou d’une autre d’immortalité personnelle. Et du point de vue d'un profane, tout cela ressemble à une manière complexe de se suicider. Le sommet auquel aspirent Don Juan et ses confrères magiciens est le départ simultané de ce monde de toute la compagnie honnête vers un autre monde inconnu de nous. Cependant, il ne s’agit pas du fameux « salut de l’âme », qui consiste à quitter le corps mortel et à tendre, selon sa foi, vers le paradis désiré. Les magiciens indiens partent « sans restes », se transformant avec le corps en une sorte de substance énergétique et conservant leur conscience, mais pas à cause de la mort survenue (volontairement ou involontairement), mais en choisissant consciemment l'heure et le lieu. Obtenir l'opportunité d'une telle transformation, et surtout, essayer dans cette vie de comprendre ce monde d'un autre monde où vous irez après avoir accompli les affaires terrestres, c'est le sens des nombreuses années de travail du magicien, pleines d'inconnues, mais tout à fait tangibles. dangers mortels. Certes, du point de vue des magiciens eux-mêmes, l'immortalité personnelle est un non-sens total.
La transformation d'un étudiant en magicien est un processus d'effacement de la personnalité.
Mais, en plus, un magicien est capable d'être transporté en un clin d'œil vers n'importe quel point du globe et - plus encore - de se trouver à différents endroits en même temps, il peut se transformer en une sorte d'animal et percevoir le monde comme elle le fait.
Ils sont aussi incroyablement patients, équilibrés, joyeux, en un mot, impeccables. Et toutes ces possibilités incroyables sont obtenues en remplissant une condition apparemment inoffensive : un changement complet d'attitude envers le monde et envers soi-même dans ce monde.
Nous ne connaissons pas le monde tel qu'il est réellement.
L’humanité le sait depuis des temps immémoriaux, et la science a remarqué quelque chose, mais n’a pas pu le prouver.
Nous sommes prêts à admettre qu’un chien a un meilleur odorat que nous et qu’un chat a une meilleure audition. Nous avons accepté le fait que les médiums voient une « aura » et que les clairvoyants voient l'avenir et un portefeuille perdu. Tout cela est comme une continuation de nos avantages. Eh bien, je ne peux pas sauter comme un kangourou, mais juste sauter... Cependant, il est très difficile d'imaginer qu'un chat, un chien et un kangourou vivent dans un monde complètement différent - chacun dans son propre monde, et chacun des nous construisons notre propre monde, semblable aux autres mondes humains.
Les jeunes enfants voient et ressentent bien plus que les adultes. Les parents apprennent à l'enfant à interpréter ce qu'il voit d'une certaine manière, à donner des noms aux choses, limitant ainsi sa perception à des limites assez rigides. Maintenant, ce qui ne rentre pas dans ces cadres entre automatiquement dans la catégorie « n’en croyez pas vos yeux » et n’est autorisé nulle part près de la conscience. C’est ainsi que se forme une « description du monde », nous obligeant à être qui nous sommes.
Combien de fois des personnes différentes prononcent les mêmes mots, y mettant leur propre sens et, naturellement, ne peuvent pas s'entendre, se soupçonnant mutuellement de tous les péchés. Et tout est très simple : chacun a sa propre description du monde, sa propre idée de ce qu'il devrait être, de la place qu'il occupe dans ce monde.
Arrêtez-vous une seconde et réfléchissez : que faites-vous même lorsque vous ne faites rien ? Très probablement, vous parlez à vous-même. Les pensées sautent d'un sujet à l'autre, rejouant une réprimande ratée à un patron injuste, une justification à sa femme, la moralité à un fils méchant et le souvenir du match d'hier...
Il semblerait que quoi de plus naturel et familier que ce dialogue intérieur, où l'on a toujours raison, injustement lésé et confiant en son talent, que seuls les idiots ne voient pas...
Cependant, toutes les méthodes de méditation connues, quelle que soit l'école à laquelle elles appartiennent, visent précisément à désactiver le dialogue interne et à se débarrasser des pensées aléatoires. Pour quoi? Et pour entendre la voix du silence porteuse de connaissance. Un savoir inexprimable en mots, un savoir qui ne peut qu'être suivi... Mais nous ne l'entendons pas, car nous parlons constamment, nous parlons à nous-mêmes, nous justifions, dénonçons, mâchons des échecs anciens et à venir...
Nous attendons de l'intérêt ou du moins de l'attention pour notre personne.
Nos complexes d’infériorité s’apparentent à des illusions de grandeur. Il vaut mieux laisser tout le monde juger, les laisser haïr, du moment qu’ils le remarquent.
L'estime de soi est la base de notre vie en société. S’il y a un trou visible, votre vie se détériorera !
Et d’étranges créatures qui se font appeler magiciens appellent tout cela « un sentiment de suffisance » et prétendent que le maintenir consomme la plus grande partie de l’énergie d’une personne. Il n’y a tout simplement plus rien pour autre chose, et c’est pourquoi ce sentiment doit être éliminé.
Hélas, pour une personne d’origine européenne, c’est incroyablement difficile. Pour beaucoup d’adeptes de Castaneda, non seulement elle ne diminue pas, mais au contraire, elle s’intensifie étrangement, déjà sur un terrain quasi magique !
Carlos Castaneda n’avait aucune intention de gâcher sa vie. Cela ne s’est peut-être pas très bien passé, mais c’était quand même comme celui des gens. Et il entendait aussi résoudre ses problèmes humainement. Si l’on considère qu’il a rencontré le magicien don Juan, non pas comme un jeune homme à proprement parler, mais à l’âge de 35 ans, on peut imaginer à quel point les normes sociales étaient profondément enracinées dans son esprit, à quel point sa « description du monde » était rigide. était. Il a fallu de nombreuses années au magicien pour amener Carlos à regarder le monde avec des yeux différents. D'abord, avec l'aide des « plantes de pouvoir » : Carlos a étudié leur utilisation à partir de sa propre expérience et de sa propre volonté (mais sous le contrôle et avec les commentaires appropriés du professeur !) pendant deux ans, après quoi il a quitté Don. Juan avec la ferme certitude qu'il ne reviendrait vers lui pour rien au monde ! Mais la réalité inhabituelle qu’il a rencontrée en prenant des hallucinogènes ne l’a pas lâché. Retenant avec difficulté son « toit » coulissant, il fut contraint de retrouver don Juan et de poursuivre son éducation incompréhensible.
Carlos dit que sa formation a suivi deux chemins : dans un état normal, où il pouvait écrire n'importe quelle information, « digérer » et se souvenir, et dans un état de conscience particulier (absolument sans rapport avec la drogue !), dans lequel les informations les plus importantes lui étaient présentées. Lequel? – il ne s’en souvenait tout simplement pas plus tard. Il rencontra d'autres magiciens - associés de Don Juan et de leurs étudiants, quelque chose d'absolument incroyable lui arriva - et il retourna dans son Los Angeles, après avoir perdu plusieurs jours quelque part, légèrement surpris cependant, mais sans même essayer de rétablir le cours des événements. ! Ce n’est qu’après vingt bonnes décennies (!) que les pages « manquantes » de la vie ont commencé à être restaurées dans sa mémoire. À ce moment-là, don Juan et son groupe avaient déjà quitté ce monde, mais Carlos ne pouvait pas se rappeler immédiatement comment cela s'était produit.
Allongé sur le canapé, il est si facile de suivre Don Juan avec Castaneda, de voyager à travers les montagnes parmi les cactus, de se déplacer librement de Los Angeles au désert de Sonora, et de là facilement jusqu'à Oaxaca (c'est-à-dire du nord du Mexique au sud du Mexique). .. Pas nécessairement par des moyens magiques (même si cela aussi, bien sûr), mais c'est normal, en voiture. Mais quand on regarde la carte, beaucoup de choses ne semblent plus aussi simples.
De livre en livre, Castaneda pose à don Juan les mêmes questions... Cependant, il y reçoit des réponses différentes.
Il ne faut probablement pas faire si aveuglément confiance à Castaneda : il dit lui-même que ces livres n'ont pas été écrits par un écrivain, mais par un magicien. Rappelons-le : dans sa biographie officielle, Castaneda a non seulement réduit son âge de dix ans, mais a également « enterré » sa mère vingt ans plus tôt que dans la réalité, se présentant comme orphelin. (Les magiciens appellent cela l’effacement de l’histoire personnelle.) Castaneda a créé une sensation en faisant entrer dans le domaine public les idées indiennes sur la structure du monde et de l’homme, pratiquement inconnues de la science occidentale.
Et elles, ces idées, se sont avérées loin d'être primitives.
Alors que les Blancs étudiaient « l’histoire du développement de la civilisation » auprès des tribus indiennes « sauvages », ils transmettaient des connaissances secrètes de génération en génération. Si vous dégagez les enseignements de Don Juan des couches naturelles séculaires sous forme de légendes et de mythes purement indiens, si vous ne succombez pas au charme de la terminologie particulière, vous pourrez découvrir, par exemple, sa parenté évidente avec le taoïsme. et le bouddhisme zen, familier depuis longtemps aux Européens (si, bien sûr, vous les comprenez aussi), qui ne peut être considéré comme primitif que par ignorance.
Ceux qui liront ses livres comprendront qu’il n’y a aucune raison de douter de leur magie. Et après avoir testé certains souhaits de Don Juan dans la pratique, nous pouvons reconnaître leur efficacité et leur utilité. Mais il ne faut pas tout pousser jusqu’à l’absurdité : nous ne sommes pas au Mexique, et il est quasiment impossible d’en prendre en compte toutes les subtilités (sans un véritable magicien-mentor).
De plus, don Juan lui-même a dit qu'ils n'acceptent pas de volontaires pour devenir magiciens...
Carlos Castaneda et ses livres ne sont qu'un échelon dans une très longue échelle de connaissances pour nous, peuples sauvages et civilisés.
