Les médicaments provoquent des irritations. Encyclopédie médicale - irritants. Décoction d'écorce de chêne

Les irritants sont des médicaments qui, au contact des terminaisons nerveuses sensibles, provoquent leur dépolarisation et leur excitation, provoquant un effet irritant local, accompagné de réactions réflexes sous la forme d'une amélioration de l'apport sanguin et du trophisme tissulaire, et d'un soulagement de la douleur.

Action neurohumorale. Elle est causée par l'effet résorbant de substances biologiquement actives qui se forment dans la zone d'irritation cutanée, ainsi que par une augmentation des impulsions afférentes des neurones de la pharmacie réticulaire. Dans ce cas, une modification de l'échange de médiateurs cérébraux se produit :

Des facteurs antinociceptifs sont libérés : β-endorphine, enképhaline.

La libération de médiateurs nociceptifs est réduite : substance P, somatostatine, cholécystokinine.

La sécrétion d'hormones de libération, ACTH, TSH augmente, ce qui augmente à terme l'activité des systèmes hypothalamo-hypophyso-thyroïdien et hypothalamo-hypophyso-surrénalien, qui ont un effet anti-inflammatoire.

M enthol (menthol) C'est un alcool terpénique qui a une très forte odeur de menthe et un goût rafraîchissant. L'effet local est associé à un effet uniquement sur les récepteurs du froid. Par conséquent, immédiatement après l'application, il provoque une sensation de froid, qui se transforme en une légère anesthésie terminale. Dans le même temps, une vasoconstriction de la peau et des muqueuses se développe au site d'application du menthol et le gonflement diminue. Ainsi, l'effet local du menthol présente un certain nombre de différences significatives par rapport à l'action d'autres irritants.

L'action réflexe est associée au développement de réflexes cutanés-viscéraux dont l'arc réflexe n'affecte pas le cerveau, mais se ferme au niveau de la moelle épinière. Elle se manifeste sous la forme d'une expansion des vaisseaux spasmodiques des organes internes et des muscles squelettiques, ainsi que d'une contraction des vaisseaux des méninges. Auparavant, ils essayaient d'utiliser le menthol pour soulager les crises d'angine (dans le cadre des comprimés Validol à usage sublingual). Cependant, son effet était comparable à l’effet placebo. Ceci s'explique par le fait que la base des crises d'angine de poitrine classique n'est pas un spasme fonctionnel, mais un rétrécissement organique de la lumière du vaisseau par des plaques d'athérosclérose.

Effets supplémentaires :

À petites doses, lorsqu'il est administré par voie orale, il a un effet carminatif (carminatif), caractérisé par une stimulation modérée de la motilité gastro-intestinale et un relâchement des sphincters, entraînant une amélioration de l'évacuation des gaz.

Lorsqu'il est pris à fortes doses, il peut avoir un effet résorbant, qui se manifeste par une diminution de la pression artérielle et une dépression du système nerveux central.

Sur le site d'application, il a un effet antiseptique non sélectif dû à la dissolution des membranes cellulaires bactériennes dans les lipides et à la perturbation de leur fonctionnement normal.

Indications d'utilisation et schémas posologiques :

Pour les maladies inflammatoires des voies respiratoires supérieures (rhinite, pharyngite, laryngite, trachéite) - sous forme d'inhalations, de pastilles et d'instillations nasales 4 à 6 fois par jour.

Pour les névralgies, les myalgies et les arthralgies - sous forme de friction dans une solution d'alcool à 2 % ou une suspension d'huile à 10 % 3 à 4 fois par jour.

Pour la migraine - frotter les zones réflexogènes du nerf trijumeau (temple, front) avec un crayon lors d'une crise.

Pour soulager les nausées, sucez des pastilles ou des comprimés.

Pour éliminer l'effet indésirable de la nitroglycérine (hyperémie faciale et maux de tête provoqués par la dilatation des vaisseaux des méninges) - sous forme de comprimé sous la langue simultanément à la prise de nitroglycérine.

NE : L'administration orale à fortes doses provoque des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et des étourdissements. Chez l'enfant de 1 an, le contact avec les muqueuses du nasopharynx peut provoquer une dépression réflexe et un arrêt respiratoire. Provoque parfois des réactions allergiques sous forme de dermatite de contact.

FV : poudre, huile mentholée 1 et 2% en flacons de 10 ml, solution d'alcool mentholé 1 et 2%, crayon mentholé ( StyleMentholi). Médicaments combinés : pommade Gevkamen ( « Geucaménum» ), comprimés "Pectussin" ( « Pectussinum» ), validol (solution 25-30% de menthol dans l'ester méthylique de l'acide isovalérique) comprimés de 60 mg, etc.

Huile de térébenthine purifiée (OléumTérébinthinesrectificatif) Il s'agit d'une huile essentielle (le composant principal est le -pinène), obtenue par distillation de la résine du pin sylvestre (Pinus silvestris L.). Il a l'apparence d'un liquide transparent, incolore et mobile avec une odeur caractéristique et un goût piquant.

Il a un effet irritant local et réflexe et un effet neurohumoral. Ils sont utilisés principalement en externe dans la composition de pommades et de liniments pour frotter contre la névralgie, la myosite et la névrite. Parfois prescrit en inhalation (10 à 15 gouttes pour 200 ml d'eau chaude) pour les bronchites purulentes et les bronchectasies.

NE : Nausées, vomissements, albumine et hématurie en cas de prise orale. Lorsqu'il est appliqué localement à fortes doses, il provoque un érythème et une éruption cutanée ressemblant à un eczéma vésiculaire.

FV : bouteilles de 50,0 ; pommade à la térébenthine (Unguentum Terebimthinae) pots de 50,0 ; Liniment complexe à la térébenthine (Linimentum Olei Terebinthinae compositum) flacons de 80 ml.

Une solution d'ammoniaque (SolutionAmmoniaccaustique) Il s'agit d'une solution officielle de 9,5 à 10,5 % d'ammoniaque dans de l'eau avec une odeur caractéristique âcre et une réaction hautement alcaline.

MD : A un effet irritant réflexe lors de l'inhalation de vapeurs. L'ammoniac active les récepteurs des terminaisons sensorielles du nerf trijumeau dans le nasopharynx et améliore le flux d'impulsions d'eux vers les noyaux du centre respiratoire et la partie activatrice de la formation réticulaire du tronc cérébral. Cela provoque une respiration plus rapide et plus profonde et une augmentation du tonus vasculaire.

Application:

Comme traitement d'urgence en cas de syncope pour ramener le patient à la conscience. Pour ce faire, un petit morceau de coton ou une boule de gaze est humidifié avec une solution d'ammoniaque et amené aux narines pendant 0,5 à 1 s.

Par voie orale comme émétique (5 à 10 gouttes par ½ verre d'eau) en cas d'intoxication alcoolique et médicamenteuse (uniquement si le patient est conscient).

Auparavant, dans la pratique chirurgicale, il était largement utilisé pour se laver les mains selon la méthode S.I. Spasokukotsky – I.G. Kochergin basé sur l'effet antimicrobien non spécifique de l'ammoniac associé à des dommages aux lipides des membranes bactériennes. Utiliser à raison de 25 ml pour 5 litres d'eau bouillie tiède (solution à 0,5%).

NE : Lors de l'inhalation de concentrations élevées de vapeurs d'ammoniac, un arrêt réflexe de la respiration est possible. Localement – ​​brûlures par colliquation des muqueuses et de la peau. L'aide aux brûlures consiste à laver la zone de contact avec l'ammoniaque avec de l'eau pendant 15 minutes ou avec une solution à 0,5-1,0% d'acide citrique. Il est interdit d'utiliser des huiles et des pommades à base d'huile pour prodiguer des soins dans les 24 heures suivant une brûlure.

FV : liquide en flacons de 10, 40 et 100 ml, ampoules de 1 ml. Préparations combinées : liniment ammoniacal ( Linimentumammoniac), gouttes d'ammoniaque-anis ( AlcoolAmmoniacanisatus) liquide en flacons de 25 ml.

1Les médicaments du groupe des expectorants, des amers, des cholérétiques et des laxatifs seront discutés dans les sections pertinentes consacrées à la pharmacologie des médicaments qui affectent les fonctions des organes exécutifs.

2 La dépendance de la quantité de fraction ionisée et non ionisée de la substance médicamenteuse principale dans les tissus à différentes valeurs de pH est déterminée par la relation de Henderson-Hasselbach :
. En substituant alternativement les valeurs minimales et maximales de pH et pK BH + dans l'équation, il est facile de calculer la fraction de médicament non ionisé.

3 Auparavant utilisée comme anesthésique local, la cocaïne diffère par son effet résorbant des autres anesthésiques locaux : elle provoque une stimulation du système nerveux central, une augmentation de la force des contractions cardiaques, une tachycardie et une augmentation de la pression artérielle due à la vasoconstriction. Cette particularité est due à la combinaison des effets anesthésiques locaux et sympathomimétiques de la cocaïne.

4Les propriétés antiarythmiques de la lidocaïne sont discutées plus en détail dans la section correspondante.

5Auparavant, l'industrie pharmaceutique produisait des comprimés de 250 mg destinés au traitement oral des arythmies. Cependant, la prise de pilules n'a eu aucun effet sur l'évolution de l'arythmie, car leur biodisponibilité était inférieure à 1 % en raison d'un métabolisme intensif de premier passage.

6Actuellement Hélicobactérie pylori joue l'un des rôles principaux dans le développement des ulcères gastriques et duodénaux.

7 Lors du traitement des diarrhées d'origine infectieuse (conservation de selles molles pendant plus de 48 heures ou présence de fièvre), il est également nécessaire de prescrire des agents antibactériens et de reconstituer les pertes liquidiennes.

6.1. Effet irritant : définition.

Irritants

L'irritant est l'effet local des produits chimiques sur les formations de récepteurs dans les tissus tégumentaires, conduisant au lancement de réactions protectrices-adaptatives excessives, ce qui provoque une perte totale de capacité (activité comportementale consciente ciblée).

L'effet irritant est une irritation des muqueuses des yeux (conjonctive), des muqueuses des voies respiratoires supérieures et, à des concentrations élevées, une irritation de la peau. Il est bien évident qu'un tel effet est inhérent à un grand nombre de composés chimiques. Presque toutes les substances à forte odeur ou « agressives » (acides et alcalis), lorsqu'elles sont inhalées, provoquent une irritation des muqueuses et de la peau. Parmi la variété de substances ayant un effet irritant, nous pouvons conditionnellement distinguer un groupe de celles qui agissent sélectivement sur l'appareil récepteur des zones réflexogènes (c'est-à-dire que des dommages à d'autres organes et tissus se produisent lorsqu'ils sont exposés à des doses des centaines à des milliers de fois supérieures à les doses provoquant une irritation). Ces substances sont désignées en toxicologie comme irritantes.

Ainsi, les substances irritantes (irritants) sont un groupe de substances qui agissent sélectivement sur l'appareil récepteur des réflexes protecteurs-adaptatifs, c'est-à-dire substances qui provoquent une irritation si grave des tissus muqueux et tégumentaires, ce qui entraîne une perte totale de capacité.

Les plus sensibles aux irritations sont les tissus tégumentaires, dans lesquels la densité de terminaisons nerveuses est la plus élevée, où elles sont plus accessibles à l'action des produits chimiques. Il s'agit tout d'abord de la conjonctive des yeux, la membrane muqueuse des voies respiratoires.

Les formations réceptrices dans les tissus tégumentaires de diverses localisations présentent des caractéristiques structurelles. Cela entraîne des différences dans la sensibilité des récepteurs à diverses substances. Sur cette base, les substances irritantes sont divisées en trois groupes :

substances lacrymales (lacrimateurs) - substances qui provoquent une irritation primaire de la conjonctive des yeux (cétones halogénées et nitriles);

sternites (substances « éternuantes ») - substances qui agissent sélectivement sur les muqueuses des voies respiratoires supérieures (composés organiques de l'arsenic) ;

3) irritants à action mixte - ont le même effet irritant sur la conjonctive et les voies respiratoires supérieures, et à des concentrations élevées - sur la peau.

Causes des blessures (massives) dues à des substances irritantes :

La grande majorité des produits chimiques dangereux ont un effet irritant, c'est-à-dire Lorsque des foyers de dommages chimiques surviennent à la suite d'un accident dans des installations de l'industrie chimique, les dommages seront tout d'abord caractérisés par une grave irritation des tissus tégumentaires et des voies respiratoires supérieures.

Des substances irritantes sont fournies aux forces de l'ordre dans presque tous les États. Ce sont les soi-disant « gaz policiers ». Ils sont utilisés pour disperser des manifestations non autorisées, des violations massives de l'ordre public, lorsqu'il existe une menace d'action violente de la part de groupes armés organisés, etc. L'analyse des reportages médiatiques nous permet de conclure que dans le monde moderne, au cours des 5 à 7 dernières années, les irritants policiers ont été utilisés 150 à 190 fois par an (dans le monde entier).

Les armées des pays possédant des armes chimiques sont armées de substances toxiques irritantes, destinées à neutraliser temporairement le personnel ennemi. L'extrait de poivron rouge - la capsaïcine - est essentiellement l'un des premiers agents chimiques. Le fait de son utilisation a été établi dans la marine de la Chine ancienne. Le groupe des agents irritants a été largement utilisé pendant la Première Guerre mondiale. L'un des agents chimiques utilisés à l'époque, l'adamsite, est toujours en service dans la plupart des armées. Les agents irritants étaient très largement utilisés dans les années 50. XX en France pendant la guerre de Corée, dans les années 60-70. - pendant la guerre américaine au Vietnam.

Les substances irritantes sont l'un des agents de sabotage et des substances les plus susceptibles d'être utilisées à des fins terroristes. Par exemple, dans l'un des hypermarchés de Saint-Pétersbourg en 2006, une substance irritante a été utilisée, blessant environ 90 personnes. Les irritants aux concentrations de fonctionnement « habituelles » ne devraient pas causer de blessures graves. L'expérience de l'utilisation de ces substances montre que dans la grande majorité des cas, une réaction toxique transitoire et réversible se développe. Cependant, chaque victime s'efforce de quitter la zone touchée le plus rapidement possible. Cela provoque une panique qui peut s’accompagner de lourdes pertes.

Dans certains pays, les irritants sont vendus pour un usage « individuel » comme moyen de légitime défense.

Ainsi, le groupe des substances irritantes est l'un des plus pertinents pour la toxicologie extrême, car leurs dommages sont possibles à la fois dans des situations d'urgence en temps de paix et lors d'opérations de combat.

6.2. Pathogenèse d'une blessure aiguë

La « structure cible » des irritants sont les récepteurs des zones réflexogènes des réflexes protecteurs-adaptatifs. Il existe deux mécanismes d'action des produits chimiques sur l'appareil récepteur :

effet direct sur les structures membranaires : inhibition des groupes SH des protéines structurales par les arsines ; l'effet de la capsaïcine sur les canaux ioniques de la membrane électriquement excitable ;

effet indirect : activation de la formation de « médiateurs inflammatoires » (bradykinine, prostaglandines, sérotonine…) dans les tissus tégumentaires, qui excitent secondairement l'appareil récepteur.

À la suite de l'excitation de l'appareil récepteur, un puissant flux afférent apparaît, qui est transmis aux neurones de la substance gélatineuse et aux noyaux sensoriels de la moelle épinière, aux noyaux des nerfs trijumeau et glossopharyngé. À partir des centres nerveux primaires, le signal pénètre dans les noyaux autonomes et moteurs situés dans le mésencéphale et la moelle allongée. Des réflexes inconditionnés se forment : toux, écoulement nasal (rhinorrhée), éternuements, larmoiement, blépharospasme, etc. La signification physiologique de ces réactions est claire : le corps essaie de « laver » des muqueuses la substance qui a provoqué une puissante afférentation.

En plus de la cascade de réactions protectrices-adaptatives, l'action des irritants provoque une douleur intense ou ses analogues physiopathologiques (brûlures, démangeaisons). Dans la physiologie des systèmes sensoriels, il est généralement admis que les sensations douloureuses peuvent survenir à la suite de deux processus : 1) l'excitation de « récepteurs de la douleur » spéciaux - le système nociceptif, dont la présence dans les tissus tégumentaires reste aujourd'hui plus ou moins importante. hypothèse moins probabiliste ; 2) une excitation excessive (exorbitante) de tout canal afférent est perçue comme une douleur (par exemple, des impulsions excessives le long du canal transmettant des informations sur la température de la peau lorsqu'elles sont exposées à des températures élevées sont perçues comme une douleur).

Ainsi, à la suite de l'action directe ou indirecte d'irritants sur l'appareil récepteur, des réflexes protecteurs-adaptatifs apparaissent (larmoiement, toux, écoulement nasal) et une douleur intense. L'action des irritants est une version classique réflexe actions de « poison ».

Les principales manifestations cliniques des lésions aiguës causées par des substances irritantes sont dans la grande majorité des cas rapidement soulagées sans aucun effet résiduel. Un développement inverse aussi rapide des manifestations cliniques suggère que les dommages causés par les irritants se caractérisent par le développement de ce que l’on appelle une « réaction toxique transitoire ». Le tableau clinique d'une intoxication aiguë se produit en cas d'exposition à de fortes doses de substances irritantes.

Le danger d'une exposition à des doses extrêmement élevées d'irritants réside dans les mécanismes pathogénétiques suivants. En 1870, Kretschmer a décrit un réflexe formé lorsque les voies respiratoires supérieures sont irritées par l'ammoniac : lors d'une expérience aiguë, il a été prouvé que l'inhalation d'ammoniac à des concentrations élevées provoque un arrêt réflexe de la respiration (apnée). Ce réflexe peut également être provoqué chez l'homme : lorsque de fortes doses d'irritants sont inhalées, la mort par arrêt respiratoire réflexe primaire est possible.

Lorsqu'ils sont exposés à des concentrations élevées, les irritants peuvent entraîner un bronchospasme grave et persistant. La cause du phénomène est l'activation des mastocytes du tissu pulmonaire par des irritants, qui libèrent des substances actives provoquant des spasmes des muscles lisses des bronches.

En cas d'inhalation prolongée de fortes doses d'irritants (par exemple, s'il est impossible de quitter la zone infectée), la personne concernée peut développer un œdème pulmonaire toxique (voir rubrique « Pulmonotoxicité »).

6.3. Agents irritants : caractéristiques générales.

"Gaz policiers"

La grande majorité des agents irritants sont des substances cristallines solides pratiquement insolubles dans l’eau.

Les principales propriétés de certains agents irritants sont présentées dans le tableau 16.

Tableau 16

Propriétés des principaux agents irritants

(d'après N.V. Savateev, 1987)

Pour utiliser (à des fins militaires ou policières) des substances irritantes, il est nécessaire d'utiliser des dispositifs de dispersion particuliers : générateurs d'aérosols, fumigènes, grenades, etc. Lors de l'utilisation de « gaz policiers », les aérosols et les fumées sont rapidement emportés par les courants d'air (foyer instable).

Principales manifestations des dommages aigus

Les manifestations des lésions causées par divers agents lacrymogènes (chloroacétophénone, CS, CR) sont fondamentalement similaires.

En cas de défaite degré léger une réaction toxique transitoire se développe. La lésion s'accompagne d'une sensation de brûlure prononcée au niveau des yeux, parfois d'une sensation de douleur, d'un bléphorospasme (spasme des muscles de la paupière), et rarement d'une photophobie. A la sortie de l'atmosphère contaminée, les phénomènes d'irritation persistent pendant 2 à 4 minutes puis s'arrêtent.

Avec une défaite plus sévère - défaite gravité modérée - Les phénomènes d'irritation oculaire s'accompagnent de manifestations prononcées d'irritation des voies respiratoires : brûlures de la bouche, du nasopharynx, de la poitrine, rhinorrhée abondante, salivation, toux sèche douloureuse. Parfois, la toux est si persistante qu'elle provoque des vomissements. Dans la plupart des cas, les signes de dommages diminuent dans les 20 à 30 minutes après que l'irritant cesse d'agir (quitte la lésion).

Les sensations subjectives insupportables provoquées par l'action de substances irritantes sur les muqueuses des yeux et des voies respiratoires ne s'expriment objectivement que par une petite injection des vaisseaux de la membrane muqueuse du pharynx, une légère hyperémie du larynx et de la cavité nasale et une injection de la sclère.

Avec une inhalation plus longue, il se développe lourde défaite le processus implique des parties plus profondes des voies respiratoires. Subjectivement, cela se traduit par un sentiment d'étouffement. Une douleur rétrosternale intense « déchirante » se développe, dont la gravité peut être comparée à la sensation d'une brûlure ; la douleur irradie vers la tête et le dos ; La douleur peut être si insupportable que les personnes touchées sont à peine capables de reprendre leur souffle (« chaque respiration provoque une agonie incroyable »). Une irritation sévère des voies respiratoires peut entraîner un bronchospasme sévère.

Une exposition à long terme aux lacrymateurs et aux sternites à des concentrations élevées peut entraîner la mort. Cause de décèsœdème pulmonaire généralement toxique. De fortes doses d'irritants peuvent provoquer un arrêt réflexe de la respiration et de l'activité cardiaque.

Donner de l'aide. Mesures de protection médicale

Un masque à gaz filtrant moderne (interarmes ou protection civile) protège de manière fiable le système respiratoire et les yeux des effets des agents irritants. S'il existe un risque de dommage causé par des substances dangereuses ayant un effet irritant prononcé (chlore, ammoniac), des masques à gaz dotés d'éléments filtrants spéciaux doivent être utilisés.

Pour prodiguer les premiers soins aux personnes touchées, l'anesthésique volatil ficilline est utilisé. Il est disponible en ampoule enveloppée dans une gaze de coton. Le rôle est écrasé, le contenu est trempé dans une tresse de gaze de coton, qui est placée sous le casque masque à gaz de la personne concernée. En s'évaporant, l'anesthésique local pénètre dans le système respiratoire et arrête le flux des impulsions afférentes.

Le précurseur de la ficilline, un complexe d'anesthésiques volatils qui faisait partie de la recette du « mélange anti-fumée (PDS) », présente un intérêt historique.

Après avoir quitté la zone infectée, pour réduire l'irritation, il est nécessaire de se rincer les yeux et la bouche avec une solution aqueuse à 2% de soude ou, à défaut, avec de l'eau propre.

En cas de syndrome douloureux persistant, la victime est envoyée dans des établissements médicaux pour y recevoir des soins médicaux. Divers anesthésiques volatils peuvent être utilisés, et en cas de toux douloureuse et intraitable, même des analgésiques narcotiques.

Compte tenu de la menace persistante de développement d'un œdème pulmonaire, les patients présentant des formes sévères de lésions et un syndrome douloureux intraitable doivent être sous surveillance médicale active dans un hôpital thérapeutique pendant au moins 48 heures.

6.6. Caractéristiques médicales et tactiques de la lésion

Lors de l'utilisation d'agents irritants, des foyers se créent qui peuvent être systématiquement décrits comme suit :

Par rapidité d’action : le lieu du dommage causé par une substance à action rapide

la lésion se développe presque instantanément, en quelques secondes seulement, quelques minutes après l'exposition à la substance.

En termes de persistance de l'infection : la plupart des agents militaires forment un foyer d'infection instable - les concentrations nocives de la substance ne persistent pas plus d'une heure (10-20-30 minutes selon les conditions météorologiques).

L'exception concerne les agents de combat irritants, qui créent des foyers d'infection assez persistants. Ainsi, au Vietnam, l'armée américaine a utilisé deux formulations : CS-1 et CS-2. FormulationCS -1 a contaminé la zone pendant environ 2 semaines, et le CS-2, une formulation plus résistante dans laquelle chaque particule de CS cristallin est recouverte d'un film de silicone hydrofuge, a provoqué une contamination de la zone pendant jusqu'à un mois (Myasnikov V.V., 1984) .

Selon l'effet final de la lésion : la lésion est invalidée

Les agents irritants ne sont pas destinés à détruire le personnel ennemi ; leur objectif tactique est de neutraliser temporairement l'ennemi.

Les irritants, provoquant une dépolarisation des terminaisons nerveuses sensibles, ont un effet irritant local, qui s'accompagne de réactions réflexes (l'apport sanguin et le trophisme tissulaire sont améliorés, la douleur est réduite). Les médicaments de ce groupe sont caractérisés par un réflexe local ; et les effets neurohumoraux.

TYPES D'ACTION DES IRRITANTS

Action locale

L'irritation locale se manifeste par une douleur, une hyperémie et un gonflement au site d'application des médicaments.

Les irritants excitent directement les terminaisons nerveuses et libèrent également de l'histamine, de la sérotonine, de la bradykinine et des prostaglandines. Ces autacoïdes ont un effet irritant et dilatent les vaisseaux sanguins. L'hyperémie se développe non seulement dans la zone d'application des irritants, mais se propage également aux zones adjacentes de la peau par le mécanisme réflexe axonal.

En cas de contact prolongé de puissants irritants avec la peau, de contact avec les muqueuses et les zones endommagées de la peau, des douleurs intenses et une réaction inflammatoire apparaissent.

Action réflexe

1. Influence segmentaire-réflexe (trophique)

Les impulsions douloureuses de la zone d'irritation cutanée pénètrent dans les cornes dorsales de plusieurs segments de la moelle épinière, puis se déplacent vers les cornes latérales des mêmes segments, où elles excitent les noyaux des fibres préganglionnaires des nerfs sympathiques. Les impulsions sympathiques améliorent l’apport sanguin aux poumons et aux muscles squelettiques, réduisent l’inflammation et améliorent les processus de régénération.

2. Effet analgésique-distrayant

DANS segments de la moelle épinière, une interférence des impulsions douloureuses provenant de l'organe malade et du site d'irritation se produit. Le foyer dominant qui soutient le processus pathologique, l'état d'hyperalgésie et la tension musculaire, est éliminé.

3. Influence réflexe générale

L'action réflexe générale vise à tonifier les centres respiratoires et vasomoteurs de la moelle allongée. Par exemple, une solution d'ammoniaque (ammoniaque), lorsqu'elle est inhalée, irrite les terminaisons du nerf trijumeau dans la cavité nasale, afférentes | les impulsions atteignent le centre de ce nerf puis passent au centre respiratoire.

Action neurohumorale

L'effet neurohumoral est dû aux effets de résorption des substances biologiquement actives absorbées par la zone d'irritation cutanée, ainsi qu'à l'effet sur le cerveau et la moelle épinière du flux d'impulsions afférentes ascendantes. Dans le même temps, l'échange de médiateurs cérébraux change - des facteurs antinociceptifs sont libérés (-endorphine, enképhalines), la libération de médiateurs de la douleur (substance P, somatostatine, cholécystokinine) diminue, la sécrétion d'hormones de libération de l'hypothalamus, adrénocorticotropes et les hormones thyréostimulantes de l'hypophyse augmentent. Les hormones hypophysaires, augmentant la sécrétion de glucocorticoïdes, de triiodothyronine et de thyroxine, suppriment la réponse inflammatoire.

INDICATIONS D'UTILISATION D'IRRITANTS

Les irritants sont utilisés pour les névralgies, radiculites, lumbagos, sciatiques, arthrites, myosites, burites, tendovaginites, lésions musculaires et ligamentaires, troubles de la circulation périphérique, trachéite, bronchite. Parfois, des irritants sont appliqués sur la peau pour réchauffer les muscles avant l'exercice et les compétitions sportives.

Les irritants sont d'origine végétale et synthétique.

PRODUITS VÉGÉTAUX

MENTHOL- de l'alcool terpénique de menthe poivrée. Il a un effet stimulant sélectif sur les récepteurs du froid, provoquant une sensation de froid, suivie d'une anesthésie locale. L'irritation des récepteurs du froid dans la cavité buccale par le menthol s'accompagne d'effets sédatifs, antiémétiques et d'une dilatation réflexe des vaisseaux coronaires lors de l'angine de poitrine. Préparation mentholée VALIDOL(Solution à 25% de menthol dans l'ester menthylique de l'acide isovalérique) est utilisée dans les états névrotiques, l'hystérie, le mal de mer et de l'air, pour soulager une légère crise d'angine.

Le menthol est inclus dans les pommades à effet irritant (BOM-BENGE, BOROMENTHOL, EFKAMON), le médicament MENOVAZIN.

PLÂTRE MOUTARDE- papier enduit d'une fine couche de moutarde allégée contenant le glycoside sinigrine. Après avoir mouillé l'enduit de moutarde avec de l'eau à une température de 37-40°C, l'enzyme myrosine est activée, qui décompose la sinigrine et libère l'irritant actif - l'huile essentielle de moutarde (isothiocyanate d'allyle).

FRUITS DE CAPPPER, contenant de la capsaïcine, entrant dans la composition TEINTURES DE POIVRE CAPINA, PATCH DE POIVRE, crème NICOFLEX.

HUILE DE TERPENTINE PURIFIÉE - le produit de distillation de la résine du pin sylvestre contient une substance lipophile à structure terpénique - le -pinène ; inclus dans POMMADE TURPENS NOÉ, liniment SANITAS.

PRODUITS SYNTHÉTIQUES

Pommade "FINALGON" contient du nonivamide, un irritant cutané, et du nicotinate d'éthynyle vasodilatateur.

UNE SOLUTION D'AMMONIAQUE(ammoniac) est utilisé par inhalation en cas d'évanouissement, d'intoxication,

LE SALICYLATE DE MÉTHYLE - ester méthylique de l'acide salicylique, utilisé indépendamment comme friction et dans le cadre de REVÊTEMENT DE COMPLEXE SALICYLATE DE MÉTHYLE, médicament RENOUVELER.

Les irritants stimulent les terminaisons des nerfs sensoriels de la peau et des muqueuses.
L'huile essentielle de moutarde, l'alcool éthylique (20-40 %), l'huile de térébenthine purifiée, le plâtre au poivre, une solution d'ammoniaque à 10 %, le menthol, etc. sont utilisés comme irritants.
Les substances irritantes sont utilisées dans les maladies inflammatoires des voies respiratoires, les douleurs musculaires et articulaires (myosite, névrite, arthrite…).
Dans ce cas, lorsqu'elles sont exposées à des zones saines de la peau qui ont une innervation conjuguée avec les organes ou tissus affectés, les substances irritantes ont un effet dit distrayant - en conséquence, la sensation de douleur diminue. L'effet distrayant s'explique par l'interaction de l'excitation entrant dans le système nerveux central en provenance des organes affectés et de l'excitation provenant des récepteurs cutanés sensibles lorsqu'ils sont exposés à des substances irritantes. Dans le même temps, la perception des impulsions afférentes provenant d'organes et de tissus pathologiquement altérés est réduite.
Dans ces cas, lors de l'utilisation de substances irritantes, le trophisme des organes et tissus impliqués dans le processus pathologique s'améliore également. L'effet trophique des substances irritantes s'explique par l'activation de l'innervation sympathique des organes et tissus affectés lors de la stimulation des récepteurs cutanés sensibles. On pense que l’excitation peut se propager des récepteurs cutanés aux organes affectés via les branches des fibres sympathiques postganglionnaires comme un réflexe axonal (en contournant le système nerveux central). L'effet trophique peut également être réalisé par le réflexe cutané-viscéral habituel (par l'intermédiaire du système nerveux central). La libération de substances biologiquement actives (histamine, bradykinine, etc.) lors d'une irritation cutanée peut avoir un certain effet positif.
L'huile essentielle de moutarde, libérée lors de l'utilisation d'emplâtres à la moutarde, a un effet distrayant et trophique.
Les emplâtres à la moutarde sont du papier moutarde recouvert d'une fine couche de poudre de graines de moutarde, qui contient le glycoside sinigrine et l'enzyme myrosine. Avant utilisation, les pansements à la moutarde sont plongés pendant une courte période dans de l'eau tiède (environ 38 °C). Cette température est optimale pour la réaction enzymatique, à la suite de laquelle, sous l'influence de la myrosine, la sinigrine est décomposée pour former l'irritant actif de la moutarde - l'huile essentielle de moutarde (isothiocyanate d'allyle). Les emplâtres à la moutarde sont utilisés pour les maladies respiratoires, l'angine de poitrine, ainsi que pour les névralgies et les myalgies. Lorsqu'il est utilisé, la sensation de douleur diminue et le trophisme des organes et tissus correspondants s'améliore.
D'autres irritants sont également utilisés pour obtenir un effet distrayant.
Compresses d'alcool. Pour les compresses, on utilise de l'alcool éthylique à 40 %, car c'est à cette concentration que l'alcool présente une irritation prononcée.

effet piquant (dans la pratique des enfants, des concentrations d'alcool plus faibles sont utilisées - 20%).
Les fruits du poivron, contenant le principal glycoside irritant capsaïcine, sont utilisés pour préparer diverses préparations - teinture de poivron, plâtre au poivre, crèmes et onguents - "Nicoflex", "Efkamon".
L'huile de térébenthine (purifiée) est un produit de distillation de résine de pin sylvestre et contient une substance lipophile à structure terpénique - l'a-pinène, qui pénètre dans l'épiderme et a un effet irritant sur les terminaisons nerveuses sensibles. A un effet distrayant et antiseptique. Inclus dans la pommade à la térébenthine. Ces médicaments sont principalement utilisés comme distraction en cas de radiculite, de myosite et d’arthrite. La pommade Finalgon a un effet distrayant.
Les substances irritantes, stimulant les récepteurs sensibles des muqueuses, peuvent avoir un effet réflexe (l'excitation des récepteurs sensibles est transmise le long des fibres afférentes jusqu'au système nerveux central, modifiant ainsi l'état des centres nerveux correspondants et des organes innervés par eux). L'action réflexe des irritants est utilisée lors de l'utilisation d'une solution d'ammoniaque et de menthol.
Une solution d'ammoniaque (ammoniaque, NH4OH) est utilisée pour la stimulation réflexe du centre respiratoire lors d'un évanouissement. Pour ce faire, un coton imbibé d’une solution d’ammoniaque est porté au nez du patient. L'inhalation de vapeurs d'ammoniac entraîne une stimulation des terminaisons des nerfs sensoriels des voies respiratoires supérieures, à la suite de quoi le centre respiratoire est excité par réflexe et le patient reprend conscience. Cependant, l’inhalation de grandes quantités de vapeurs d’ammoniac peut provoquer une forte diminution de la fréquence cardiaque et un arrêt respiratoire.
Le menthol, composant principal de l’huile essentielle de menthe poivrée, est un alcool terpénique. Il a un effet stimulant sélectif sur les récepteurs du froid, provoquant une sensation de froid, suivie d'une anesthésie locale. L'irritation des récepteurs du froid dans la cavité buccale par le menthol s'accompagne d'une expansion réflexe des vaisseaux coronaires spasmodiques. Le médicament validol (solution à 25 % de menthol dans l'ester menthylique de l'acide isovalérique) est produit à base de menthol et est utilisé pour les formes bénignes d'angine de poitrine et de névroses cardiovasculaires.
Le menthol est utilisé pour les maladies inflammatoires des voies respiratoires supérieures sous forme de gouttes, d'inhalations, etc.
Le menthol, en tant qu'agent distrayant, est inclus dans de nombreuses préparations combinées à usage externe - Menovazin, Boromenthol, Efkamon et autres.
Médicaments de base

Fin de tableau

Les irritants stimulent les terminaisons des nerfs sensoriels de la peau et des muqueuses.

L'huile essentielle de moutarde, l'alcool éthylique (20-40 %), l'huile de térébenthine purifiée, le plâtre au poivre, une solution d'ammoniaque à 10 %, le menthol, etc. sont utilisés comme irritants.

Les substances irritantes sont utilisées dans les maladies inflammatoires des voies respiratoires, les douleurs musculaires et articulaires (myosite, névrite, arthrite…).

Dans ce cas, lorsqu'elles sont exposées à des zones saines de la peau qui ont une innervation conjuguée avec les organes ou tissus affectés, les substances irritantes ont ce qu'on appelle action distrayante - en conséquence, la sensation de douleur diminue. L'effet distrayant s'explique par l'interaction de l'excitation entrant dans le système nerveux central en provenance des organes affectés et de l'excitation provenant des récepteurs cutanés sensibles lorsqu'ils sont exposés à des substances irritantes. Dans le même temps, la perception des impulsions afférentes provenant d'organes et de tissus pathologiquement altérés est réduite.

Dans ces cas, lors de l'utilisation de substances irritantes, le trophisme des organes et tissus impliqués dans le processus pathologique s'améliore également. L'effet trophique des substances irritantes s'explique par l'activation de l'innervation sympathique des organes et tissus affectés lors de la stimulation des récepteurs cutanés sensibles. On pense que l’excitation peut se propager des récepteurs cutanés aux organes affectés via les branches des fibres sympathiques postganglionnaires comme un réflexe axonal (en contournant le système nerveux central). L'effet trophique peut également être réalisé par le réflexe cutané-viscéral habituel (par l'intermédiaire du système nerveux central). La libération de substances biologiquement actives (histamine, bradykinine, etc.) lors d'une irritation cutanée peut avoir un certain effet positif.

L'huile essentielle de moutarde, libérée lors de l'utilisation d'emplâtres à la moutarde, a un effet distrayant et trophique.

Pansements à la moutarde - papier moutarde recouvert d'une fine couche de poudre de graines de moutarde, qui contient un glycoside sinigrine et des enzymes myrosine. Avant utilisation, les pansements à la moutarde sont placés brièvement dans de l'eau tiède (environ 38 °C). Cette température est optimale pour la réaction enzymatique, à la suite de laquelle, sous l'influence de la myrosine, la sinigrine est décomposée pour former l'irritant actif de la moutarde - l'huile essentielle de moutarde (isothiocyanate d'allyle). Les emplâtres à la moutarde sont utilisés pour les maladies respiratoires, l'angine de poitrine, ainsi que pour les névralgies et les myalgies. Lorsqu'il est utilisé, la sensation de douleur diminue et le trophisme des organes et tissus correspondants s'améliore.

D'autres irritants sont également utilisés pour obtenir un effet distrayant.

Compresses d'alcool. Pour les compresses, on utilise de l'alcool éthylique à 40 %, car c'est à cette concentration que l'alcool présente une irritation prononcée.

effet piquant (dans la pratique des enfants, des concentrations d'alcool plus faibles sont utilisées - 20%).

Les fruits du poivron, contenant le principal glycoside irritant capsaïcine, sont utilisés pour préparer diverses préparations - teinture de poivron, plâtre au poivre, crèmes et onguents - "Nicoflex", "Efkamon".

L'huile de térébenthine (purifiée) est un produit de distillation de résine de pin sylvestre, contient une substance lipophile à structure terpénique - l'α-pinène, qui pénètre dans l'épiderme et a un effet irritant sur les terminaisons nerveuses sensibles. A un effet distrayant et antiseptique. Inclus dans la pommade à la térébenthine. Ces médicaments sont principalement utilisés comme distraction en cas de radiculite, de myosite et d’arthrite. La pommade Finalgon a un effet distrayant.

Les substances irritantes, stimulant les récepteurs sensibles des muqueuses, peuvent avoir action réflexe(l'excitation des récepteurs sensoriels est transmise le long des fibres afférentes au système nerveux central, et l'état des centres nerveux correspondants et des organes innervés par eux change). L'action réflexe des irritants est utilisée lors de l'utilisation d'une solution d'ammoniaque et de menthol.

Une solution d'ammoniaque (ammoniaque, NH 4 OH) est utilisée pour la stimulation réflexe du centre respiratoire lors d'un évanouissement. Pour ce faire, un coton imbibé d’une solution d’ammoniaque est porté au nez du patient. L'inhalation de vapeurs d'ammoniac entraîne une stimulation des terminaisons des nerfs sensoriels des voies respiratoires supérieures, à la suite de quoi le centre respiratoire est excité par réflexe et le patient reprend conscience. Cependant, l’inhalation de grandes quantités de vapeurs d’ammoniac peut provoquer une forte diminution de la fréquence cardiaque et un arrêt respiratoire.

Le menthol, composant principal de l’huile essentielle de menthe poivrée, est un alcool terpénique. Il a un effet stimulant sélectif sur les récepteurs du froid, provoquant une sensation de froid, suivie d'une anesthésie locale. L'irritation des récepteurs du froid de la cavité buccale par le menthol s'accompagne d'une expansion réflexe des vaisseaux coronaires spasmodiques. Le médicament validol (solution à 25 % de menthol dans l'ester menthylique de l'acide isovalérique) est produit à base de menthol et est utilisé pour les formes bénignes d'angine de poitrine et de névroses cardiovasculaires.

Le menthol est utilisé pour les maladies inflammatoires des voies respiratoires supérieures sous forme de gouttes, d'inhalations, etc.

Le menthol, en tant qu'agent distrayant, est inclus dans de nombreuses préparations combinées à usage externe - Menovazin, Boromenthol, Efkamon et autres.