Tout le monde dit que nous devons faire preuve de gentillesse, de compassion et nous entraider, c’est un lieu tellement commun. Cette idée est également un refrain sur notre site Internet : nous sommes une communauté de personnes gentilles et attentionnées, où chacun est prêt à aider les autres.
Mais qu'est-ce que la gentillesse ?
Et que signifie aider ?
Et qui a besoin d’aide ?
Si un mendiant aux allures d'alcoolique vous demande de la monnaie et que vous lui donnez une certaine somme d'argent, avec laquelle il achètera plus de vodka afin de tomber malade ou de mourir un peu plus tôt - l'avez-vous aidé, l'avez-vous fait un bon travail? Ou avez-vous caressé votre fierté et vous êtes senti comme un bienfaiteur, vivant avec peu d'argent ?
« Je faisais la queue, devant moi se trouvait un garçon qui n’avait pas assez d’argent pour acheter une glace. Je lui ai ajouté quelques petites choses et j'ai fait une bonne affaire : pour trois roubles
J’avais le sentiment que j’étais gentil et bon.
Si vous êtes prêt à vous briser en morceaux à cause d'une demande insignifiante d'un étranger, faites-vous cela pour son bénéfice ou pour paraître bon/responsable/percutant/utile à lui et à vous-même ?
Si vous vous mêlez de la vie des autres, croyant que vous le faites pour leur bénéfice, les aidez-vous ou répondez-vous simplement à votre besoin de pouvoir et d’influence ?
Quand j’ai quitté le dortoir où j’ai passé cinq ans, j’ai accumulé beaucoup de choses inutiles : vaisselle, vêtements, livres. Je ne peux pas jeter quelque chose qui peut encore être utilisé, alors j'ai tout récupéré et je l'ai apporté à un centre caritatif sur l'autoroute Dmitrovskoe. Il y avait aussi des robes presque neuves, en excellent état, qui ne me convenaient tout simplement pas.
Une femme sage, que je respecte beaucoup, ayant appris cela, m'a demandé pourquoi je n'avais pas donné ces choses à mes amis. J'ai répondu que mes amis ne sont pas pauvres et qu'ils peuvent acheter leurs propres vêtements et vaisselle, et que les gens qui en ont le plus besoin viennent au centre caritatif.
Ensuite, nous avons eu une conversation qui peut se réduire à la pensée suivante : les gens qui « aiment le monde entier (peu connu d'eux) » et réfléchissent à la manière de sauver la société et la planète, n'aiment en fait qu'eux-mêmes et leur noblesse ostentatoire, ce qui , cependant, , crois sincèrement.
J'ai rencontré une pensée similaire dans les sermons du prêtre orthodoxe Dmitri Smirnov. Je ne trouve pas la citation exacte pour le moment, mais il explique qu’aider le monde entier est bien plus facile et plus agréable que de faire au moins quelque chose pour son prochain.
Envoyer un colis caritatif à des enfants ou à des mendiants inconnus est comme un tel exploit, un grand acte altruiste pour lequel vous pouvez vous féliciter.
Mais vivre en paix avec ses proches (collègues, amis, membres de la famille) n’est pas une mince affaire, et personne ne vous félicitera pour cela ni ne vous traitera de grand humaniste. Mais c'est précisément le premier devoir d'une personne - et non des gestes radicaux.
Que pouvez-vous faire pour promouvoir la paix dans le monde ?
Rentrez chez vous et aimez votre famille.
Mère Teresa
Un de mes amis, un jeune homme très responsable et dévoué à sa famille, m'a dit un jour la chose suivante : si tu peux aider quelqu'un, alors aide ta famille.
L'idée est très simple et évidente, mais elle m'est restée fermement en tête, j'ai commencé à y revenir constamment, à y réfléchir et à l'adapter à ma vie.
Cette position – aider d’abord les proches – est bonne, au moins d’un point de vue purement égoïste. Si, avec la plupart de vos amis et connaissances occasionnels actuels, vous partez tôt ou tard dans des directions différentes et dites au revoir, alors les proches resteront toujours des parents, vous serez toujours connectés, quel que soit le type de relation que vous entretenez à différentes étapes de la vie. Vous n'êtes pas des étrangers, vous avez beaucoup en commun, vous avez de nombreux souvenirs communs, des racines communes, un seul, pour ainsi dire, fondement.
Et si jamais vous avez besoin d’aide, votre famille vous aidera très probablement. - et pas ceux avec qui c'est maintenant si intéressant et amusantdiscuter et s'amuser.
Laissez-moi résumer.
Jusqu'à présent, j'ai tiré les conclusions suivantes pour moi-même (je suis sûr qu'avec l'âge et la nouvelle expérience, elles changeront) :
1. Tout d'abord, vous devez vous aider vous-même (car sinon vous ne pourrez aider personne du tout), puis - vos proches et vos proches, ceux qui vous ont autrefois aidé en investissant leurs forces.
S'il reste du désir et des ressources - pour ceux qui le demandent et en ont besoin, pour ceux qui rencontrent le chemin de la vie et que vous voulez aider. De plus, vous n'avez pas besoin de décider à leur place comment ce sera mieux pour eux - vous devez les aider avec ce qu'ils demandent, ou ne pas les aider du tout.
2. Il est impossible d’aider tout le monde, et vous n’avez pas besoin de vous blâmer de vivre en paix alors qu’il y a des guerres quelque part,les enfants meurent de faim, les gens meurent.
Bien sûr, il convient de rappeler les paroles de Tchekhov :
Il est nécessaire que derrière la porte de chaque personne contente et heureuse, il y ait quelqu'un avec un heurtoir - et lui rappelle constamment en frappant qu'il y a des gens malheureux et que peu importe à quel point il est heureux maintenant, tôt ou tard la vie lui le montrera. ses griffes : les ennuis frapperont - la maladie, la pauvreté, les pertes - et alors personne non plus ne le verra ni ne l'entendra : tout comme maintenant, lui-même ne veut pas voir ou entendre les malheurs des autres.
3. Certaines personnes ne valent pas du tout la peine d’être aidées.
« On m'a appris qu'il faut être gentil et aider les gens. Ils me demandent constamment de l'aide et je ne refuse jamais personne. Mais ils me trouvent ennuyeux. Je suis constamment occupé à résoudre les problèmes de quelqu’un, à écouter les histoires tristes de quelqu’un, à le laisser « rester une semaine », à conduire mes amis pour faire leurs courses, à trouver les bonnes relations, etc. Quand je ne peux vraiment pas aider (parce qu’à ce moment-là je résous les problèmes d’une autre personne), ils ne me comprennent pas du tout, ne me croient pas et s’offusquent. Mais je ne peux pas rompre ! Je ne vis pas ma vie parce que je suis tout le temps occupé. Parfois, je n'ai même pas le temps de dormir. Quelle est la réponse? Je suis déjà fatigué d’aider quelqu’un, et puis j’entends que cette personne, que j’ai aidé avec quelque chose, dit des choses désagréables sur moi.
Pourquoi les gens sont-ils si ingrats ?
Les gens sont ce qu'ils sont. Il y a des gens qui valorisent la bonté et qui la paient en nature. D’autres personnes sont attirées par vous. Notre environnement reflète notre état mental. Lorsque vous faites le bien de manière désintéressée, sans attendre de gratitude, cela vous reviendra certainement. Si vous aviez aidé de manière désintéressée, vous n’auriez pas posé votre question.
Vous demandez, quel est votre avantage ici ?
Ce que les autres pensent et disent de vous est très important pour vous. C'est bien plus important pour vous que votre vie personnelle, sinon vous ne le consacreriez pas à aider les autres au détriment de vous-même. Autrement dit, vous ne faites pas le bien pour rien, mais vous attendez de la gratitude des gens pour cela.
Ne pensez pas que la gratitude ne vaut rien. Après tout, quand quelqu’un vous dit « merci » ou, en plus, dit aux autres à quel point vous êtes merveilleux, vous ressentez un grand plaisir.
Regardez l’argent que les gens paient pour éprouver du plaisir ? Ils voyagent dans des régions plus chaudes, vont au cinéma et au restaurant, achètent des voitures, des maisons et des yachts... pratiquement les gens travaillent pour s'acheter du plaisir. Vous travaillez également pour les autres dans l’espoir d’être payé en guise de gratitude, c’est-à-dire que votre aide n’est pas désintéressée.
Mais vous n’êtes pas remercié, c’est-à-dire que vous n’êtes pas payé pour votre aide ! Pourquoi?
Parce qu’une telle aide n’a aucune valeur ! Il y a une parabole : les disciples ont demandé au Maître : « Voici un homme qui me demande de la nourriture, dois-je lui donner un poisson ? », ce à quoi le Maître a répondu : « Vous ferez plus pour lui si vous lui donnez une canne à pêche. .»
Par exemple, mon ami a besoin d’aller quelque part et il a l’habitude de m’appeler. Je l'emmène toujours là où il me demande. Mais ma voiture est en panne, mon ami m’appelle, mais je ne peux pas l’aider. Autrement dit, j'ai violé tous ses plans. Mais si la première fois qu'il m'avait demandé de le conduire, je lui avais donné le numéro de téléphone du taxi, alors il n'aurait jamais eu de problème pour se rendre au bon endroit.
Vous n'aidez pas les gens lorsque vous faites des choses pour eux, vous leur faites du mal. Lorsqu'une personne est confrontée à une tâche et qu'elle est obligée de la résoudre elle-même, elle se développe. Lorsque vous résolvez tous les problèmes à sa place, il se dégrade. C'est comme si vous portiez tout le temps un enfant dans vos bras, il n'apprendra jamais à marcher. Alors de quoi devrions-nous vous remercier ?
Alors, il s’avère que vous ne pouvez pas aider les gens ?
Besoin d'aide! Mais pas en faisant pour eux ce qu’ils peuvent faire eux-mêmes, mais en leur disant comment le faire. Si nécessaire, vous pouvez leur montrer une ou deux fois, mais ils doivent résoudre eux-mêmes leurs problèmes. Lorsqu'une personne qui se trouve dans une situation difficile et se tourne vers vous pour obtenir de l'aide comprend comment son problème est résolu et le résout elle-même (bien qu'avec votre aide), elle vous sera alors sincèrement reconnaissante.
Et d’ailleurs, la prochaine fois, vous n’aurez pas à faire face à un problème similaire, c’est-à-dire que vous aurez déjà du temps pour votre vie personnelle.
Il existe d'autres situations. Quand une personne vous demande de faire quelque chose, vous lui expliquez comment elle peut le faire elle-même, mais elle ne veut pas le faire elle-même, elle veut que vous le fassiez pour elle ! Que faire dans de tels cas ?
Expliquez à la personne combien votre temps vaut. Par exemple, vous gagnez 24 000 roubles dans votre emploi principal. dans les 24 jours ouvrables. Cela signifie que huit heures de votre travail coûtent 1 000 roubles et qu'une heure coûte 125 roubles. Proposez-lui vos prix. D'accord - super, vous vous achèterez du plaisir sous forme de bonbons ou autre chose. S’il n’est pas d’accord, vous saurez déjà que cette personne n’apprécie pas votre temps, ce qui signifie qu’elle ne se soucie pas de votre vie. Autrement dit, il ne veut pas le faire lui-même et si vous l’aidez, vous n’obtiendrez aucune gratitude de sa part. Une telle personne devrait être refusée.
La société insiste toujours sur la nécessité d'aider son prochain. Moi aussi. On nous dit qu'il faut aider les gens comme ça et même quand ils ne s'y attendent pas. Bien sûr, ce n'est pas faux. Un acte de gentillesse aléatoire peut changer la vie d’une personne de plusieurs manières. - écrit le blogueur CamMi Pham traduit par ain.ua. Mais chaque pièce a un inconvénient. Et vous ne devriez pas garder le silence sur une issue alternative probable.
La vie est une combinaison complexe de bien et de mal
Il n’y a rien d’absolument bon ni d’absolument mauvais. Il y a toujours quelque chose de bon dans le mal et quelque chose de mauvais dans le bien. L’idée d’aider les gens n’est pas forcément une mauvaise idée. Mais ce n’est pas non plus bon par défaut. Vous trouverez ci-dessous les raisons pour lesquelles j’ai personnellement arrêté d’aider les gens, et peut-être devriez-vous aussi le faire.
1. Arrêtez d'aider les gens qui ne le méritent pas.
Ce n'est pas toujours facile. On nous a appris que nous devons aider les gens. Donc, maintenant, vous devez désapprendre comment procéder. "En vieillissant, vous apprenez que vous avez besoin d'une main pour vous aider et de l'autre pour aider les autres", Sam Levenson.
Psychologie des relations
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12.04.14 11:21
De nombreuses personnes apprennent dès l’enfance l’importance d’aider les autres et de les soutenir dans les moments difficiles. De plus, l’aide peut être à la fois financière et verbale. Mais à mesure qu’une personne grandit, elle commence à se demander si cela vaut la peine d’aider et quels avantages elle retirera en aidant les autres. Cet article a été rédigé afin de répondre pleinement à la question de savoir s'il est nécessaire d'aider les autres.
Est-il nécessaire d'aider les autres : nous comprenons les raisons
Raison psychologique
Les scientifiques ont prouvé depuis longtemps qu'après qu'une personne accomplit une bonne action, son humeur s'améliore considérablement, son estime de soi augmente et un sentiment agréable apparaît à l'intérieur. Les psychologues expliquent cela en disant qu'une personne a un sens inhérent de la gentillesse, elle veut donc aider les autres. Et à la suite de telles actions, il devient lui-même satisfait de la vie et des circonstances.
Nous faisons de ce monde un endroit meilleur
En aidant les autres, nous changeons ce monde, et c’est la vraie vérité, aussi étrange que cela puisse paraître. En faisant des choses gentilles envers les autres, nous rendons ce monde un peu meilleur et plus heureux. Cela devrait nous amener à réaliser que les gens autour de nous deviennent plus gentils et plus sympathiques.
Lutte pour les droits de ceux qui en ont besoin
Il n’est pas nécessaire de lutter uniquement pour les droits des personnes handicapées. Il y a souvent des cas dans la vie où quelqu'un est traité injustement. Défendez cette personne, aidez-la à se sentir comme un être humain. Que ce soit un mendiant ou un enfant, un animal, etc.
Châtiment
Certaines personnes répondent à la question de savoir s'il est nécessaire d'aider les autres comme suit : bien sûr, c'est nécessaire, car pour cela, nous recevrons certainement de l'argent, un mot poli, de la nourriture. Mais que faire si vous savez que la personne que vous aidez n’a rien à son actif et n’a rien à rembourser pour votre aide ? Est-il vraiment possible de laisser une personne dans le pétrin ?
Les gens doivent comprendre que l’univers récompensera certainement ceux qui font de bonnes actions. En aidant les autres, vous vous aidez vous-même, en amassant des trésors au ciel si vous croyez seulement en Dieu et en sa puissance. Il ne faut pas toujours attendre de la gratitude de la part des gens.
Ne t'arrête pas à mi-chemin
Amenez toujours la bonne action que vous commencez à sa conclusion logique. Si vous décidez d’aider d’autres personnes, vous devez prouver que ce ne sont pas que des paroles en l’air. S'arrêter à mi-chemin signifie toujours votre défaite, alors essayez de tout terminer.
Pense au futur
L'égoïste pense au présent et seulement à lui-même. Vous devez aider vos enfants à vivre dans un bon pays, une bonne ville, dans une rue normale, où il n'y a ni criminels ni alcooliques. Réfléchissez à ce que vous façonnez aujourd’hui. En aidant les autres aujourd’hui, vous aidez vos descendants demain. Cela semble trop prétentieux, mais c’est effectivement vrai.
Lorsqu'une personne aide les autres, elle vivra elle-même heureuse. Cette affirmation a été confirmée à plusieurs reprises par des exemples concrets tirés de la vie. L'assistance conjointe améliore même les conditions de vie des populations. Cela ne devrait pas être le genre d’aide qui est bien accueillie par les partisans du communisme. Il convient de comprendre que seule une aide désintéressée peut devenir la raison de la prospérité de l'État, du développement des villes et de l'auto-amélioration des individus.
Deux histoires dont j'ai encore honte :
Histoire numéro 1
Il y a quelques années, j'étais en vacances avec ma famille en Grèce. Un jour après le dîner, ma fille Sashka a dit : « Papa, courons ! Elle adore courir et aime faire tout ce que nous faisons ensemble. Elle avait alors environ 2 ans. Je lui ai tendu la main et nous avons couru rapidement sur la route asphaltée. Il faisait chaud et sa main était mouillée... Après avoir couru environ 30 mètres, Sasha a trébuché, sa main a glissé de la mienne et elle est tombée violemment...
Dire que j’étais en colère contre moi-même serait un euphémisme. Je suis toujours très bouleversé par ce qui s'est passé. Depuis, j'ai mis au point une règle que j'applique toujours dans la vie : « Si vous aidez, alors aidez complètement - si vous tenez votre main, tenez-la pour ne pas la déchirer.
Passons désormais des affaires familiales aux affaires quotidiennes. Mais tout le monde dans ce monde n’est pas notre fille ou notre fils, alors pourquoi aider tout le monde ? Que faire lorsqu’une personne demande un coup de main ou en a clairement besoin, mais qu’on ne la connaît pas du tout ? Toujours donner ?
Histoire numéro 2
Cette histoire date d'environ 20 ans. Je m'en suis souvenue parce que j'y revenais souvent dans ma mémoire avec les pensées « Ai-je fait la bonne chose ?
A cette époque, je vivais encore à Tiraspol et ce qu'on appellera plus tard les « fringantes années 90 » se produisaient dans la société. J'étais bien « adapté à l'environnement », j'avais des niveaux élevés en dynamophilie et en boxe, et j'emportais partout avec moi des armes légales - plus de 100 kg de masse musculaire pure gagnée au cours de nombreuses années d'entraînement quotidien. L’état d’esprit était très différent de celui que je pense aujourd’hui. L'environnement laisse ses empreintes. Quiconque a vu les années 90 comprend.
Un soir d'été, mon ami et moi rentrions de l'entraînement à pied. Devant nous, deux gars et deux filles marchaient dans une rue déserte couverte de verdure du sud. Les filles chantaient et les gars marchaient à côté d'elles, levant fièrement le menton et mettant avec défi leurs bras pliés au niveau des coudes sur les côtés pour que les filles s'accrochent à elles. D’ailleurs, les filles ont très bien chanté.
Soudain, sortis de l’obscurité, deux hommes ivres s’approchèrent d’eux par le côté. Ils sortirent d’une rue calme voisine : « Qu’est-ce que tu chantes ici ? Fermez-la!" Les chants s'arrêtèrent aussitôt, les garçons et les filles restèrent cloués sur place, engourdis par la peur des voyous. Les ivrognes étaient très agressifs. Il ne s’agissait pas d’une agression, mais ils ont infligé aux garçons une généreuse humiliation verbale. Et tout cela en présence de leurs filles. En même temps, les gars n'ont pas prononcé un mot, à l'exception de marmonnements lâches et inarticulés.
Qu'avons fait mon ami et moi ? Rien. J’ai même ri en disant : « Les personnes dystrophiques ont reçu une bonne dose de motivation. » Peut-être que mon seuil de conflit était trop élevé et que je percevais la situation comme pas grave du tout : « ils n’ont touché personne. C’est comme ça que les punks se montrent… »
Mais il y avait une autre explication. Ensuite, j'ai cru que se promener en ville la nuit avec une fille à son bras vous imposait certaines obligations que vous devez justifier. «C'étaient des idiots», me suis-je alors dit. « La prochaine fois, ils iront dans les salles de sport et ne rempliront pas les poubelles de cigarettes dans les discothèques. Pour eux, ce sera une leçon qu’ils ont reçue à moindre coût », ai-je pensé. Il semble que je me sois alors décrit la situation ainsi : « lorsqu’un léopard attaque un chevreuil dans une réserve, le garde forestier de la réserve ne doit pas interférer avec la façon dont la nature dirige le cours des événements. »
Depuis, je me suis souvenu de cet incident plus d’une fois, et plus le temps passait, plus j’avais envie de revenir en arrière et de « régler la situation ». Les gens avaient besoin d’aide et cela ne me coûtait rien de la leur fournir. Aujourd’hui, je suis convaincu que je n’avais pas le droit de « permettre aux gens d’être motivés » de cette manière. La méthode est bonne, mais elle n’aurait pas dû être utilisée dans ce cas particulier. Par la suite, dans des situations similaires, je me suis comporté différemment, mais je ne peux plus corriger cette situation.
Devons-nous aider les gens ?
C’est sur ces deux histoires que je baserai ma réponse à la question : « Devons-nous aider les gens ?
Lorsqu’une personne demande de l’aide ou en a besoin, elle doit lui être donnée 100 % du temps. Mais l’aide ne s’exprime pas toujours de la même manière. Vous pouvez aider de deux manières :
- Apportez votre aide sous la forme d’une « main de soutien forte ».
- Donnez de l’aide sous forme de responsabilité.
Ces deux points sont très importants, mais je vais maintenant concentrer votre attention sur le deuxième point. Tous les gens dans ce monde ne sont pas nos filles et nos fils, nos amis et nos clients fidèles, et nous ne pouvons pas courir dans la direction de tous ceux qui en ont besoin pour « lui tenir la main pendant qu’il court ». Nous allons donc « fuir notre propre route » trop loin. Mais si une personne a besoin d'aide, elle peut toujours être apportée non seulement sous forme d'aide réelle, mais aussi sous forme de responsabilité que nous lui permettrons de prendre sur elle dans sa situation difficile.
Dans certains cas, comme dans l'histoire des chanteuses et de leurs petits amis lâches, une personne a besoin d'être aidée à se sortir temporairement de la situation, mais il faut ensuite lui confier des responsabilités. Quelque chose comme : « La prochaine fois que ta petite amie commencera à chanter, je ne serai peut-être pas là. Réfléchissez à ce qui doit être fait pour éviter que cela ne se reproduise. Et ainsi, tu lui donneras plus que aide, tu le lui donneras responsabilité. La différence entre ces deux concepts est énorme. L’aide se termine comme la date de péremption d’un carton de lait ouvert, et la responsabilité dure comme une nappe auto-assemblée. Nous paralysons souvent les gens en assumant constamment la responsabilité d’eux dans des domaines qu’ils pourraient gérer eux-mêmes avec juste un peu plus d’efforts.
