Hypertension chez le chat. Hypertension - hypertension artérielle chez le chat Pression artérielle basse chez un chat telle qu'exprimée

Les chats, comme les humains, souffrent assez souvent d’hypertension. Le propriétaire, voyant que son animal ne se sent pas bien, peut même ne pas soupçonner qu'il souffre d'hypertension. Mais cela peut indiquer que l'animal est gravement malade et nécessite un traitement urgent. À partir de cet article, vous apprendrez quelle est la tension artérielle normale d'un chat et comment la mesurer pour votre animal.

L'hypertension est une augmentation persistante de la pression artérielle, entraînant des modifications fonctionnelles du cœur, du système nerveux central et des reins. La physiologie des animaux est telle que leur système cardiovasculaire réagit généralement en augmentant la pression face à des situations stressantes ou à un stress important sur le cœur. Mais si, après une augmentation à court terme, l'indicateur ne revient pas à la normale, mais diminue uniquement sous l'influence d'antihypertenseurs, ils parlent de la présence d'une pathologie.

La pression artérielle est mesurée en millimètres de mercure et se compose de deux chiffres :

• le premier chiffre (systolique) - indique la quantité de pression artérielle sur les parois des vaisseaux sanguins au moment de la contraction maximale du muscle cardiaque ;
• le deuxième chiffre (diastolique) - indique la force de pression du flux sanguin sur les parois des vaisseaux sanguins au moment de la relaxation maximale du muscle cardiaque.

La quantité de pression artérielle dans les artères dépend de la fréquence et de la force des contractions cardiaques, du tonus des parois vasculaires et du volume des contractions cardiaques.

Classification des types d'hypertension

Selon les causes, on distingue l'hypertension essentielle (primaire) et symptomatique (secondaire). L'hypertension primaire se développe comme une maladie indépendante. Elle touche souvent les animaux plus âgés. Dans ce cas, la cause de la pression chez le chat est un cœur épuisé et un tonus vasculaire faible. La maladie peut aussi être héréditaire.

L'hypertension secondaire, par définition, se développe dans le contexte d'une pathologie sous-jacente. Le plus souvent, il s'agit de maladies d'organes impliqués dans la régulation de la pression artérielle (reins, glandes surrénales, cœur, glande thyroïde et autres). L'hypertension secondaire est plus difficile à diagnostiquer et à traiter.

Mesure de la pression artérielle

Afin de mesurer la tension artérielle d'un animal de compagnie, la clinique dispose généralement d'un tensiomètre spécial pour chat, et à la maison, un appareil humain ordinaire fera l'affaire.

La tension artérielle peut être mesurée par des méthodes directes ou indirectes. La méthode directe ou invasive est la plus précise. Il s’agit de la méthode dite de « cathétérisme de l’artère périphérique ». Pour mesurer la tension artérielle, l'animal reçoit un sédatif, après quoi un cathéter artériel est inséré dans l'artère et connecté à un système de surveillance. La méthode est appelée « gold standard », mais elle est rarement utilisée en raison de sa complexité.

Les méthodes indirectes sont beaucoup plus souvent utilisées, il en existe plusieurs :

1. Oscillographique (la mesure est réalisée à l'aide d'un oscilloscope artériel) ;
2. Dopplerographie (un appareil fonctionnant selon le principe Doppler est utilisé) ;
3. Photopléthysmographique (on utilise une mesure par atténuation du rayonnement infrarouge).

Toutes ces méthodes ont un principe de fonctionnement similaire. Un brassard spécial est placé sur la patte de l’animal, dans lequel de l’air est pompé. Le changement de volume des tissus au moment de la compression et de la relaxation dosées des vaisseaux sanguins (impact d'une onde de pouls) est enregistré.

La méthode oscillographique est considérée comme la plus précise de toutes. Il faut tenir compte du fait que l'animal est le plus souvent stressé au moment de l'intervention. Cette condition affecte les résultats des mesures a/d. À cet égard, il est recommandé d'effectuer des mesures plusieurs fois, en prenant pour vraie la valeur moyenne.

Caractéristiques haute pression

L'hypertension secondaire chez le chat peut se développer dans le contexte de pathologies graves, telles que :

• diabète;
• insuffisance cardiaque;
• troubles endocrinologiques (hyperthyroïdie);
• Maladie de Cushing (synthèse accrue de l'hormone surrénalienne) ;
• jades.

Une pression prolongée a un effet néfaste sur l'état des yeux. De plus, les parois des vaisseaux sanguins sont endommagées et la viscosité du sang augmente. Une diminution du flux sanguin entraîne une diminution du taux de processus métaboliques dans les tissus. Tout cela est lourd de conséquences pour le corps. Par conséquent, lors de chaque examen préventif de routine de votre animal, il est nécessaire de mesurer la pression.

Il est également très important de mesurer périodiquement l’a/d des individus âgés de 5 à 7 ans. À cet âge, les animaux deviennent sensibles à l'hypertension primaire.

Symptômes de la maladie

L'hypertension artérielle aggrave principalement l'état des yeux, des systèmes cardiovasculaire et nerveux. Les principaux symptômes de l’hypertension apparaissent dans ces organes. Les signes et physiopathologie de l'hypertension artérielle chez le chat sont les suivants :

1. La vision se détériore fortement, des pupilles dilatées et des hémorragies rétiniennes sont observées. Dans les cas graves, un décollement de la rétine, le développement d'un glaucome et même une cécité complète peuvent survenir.
2. Du côté du système nerveux, on observe souvent une instabilité de la démarche en raison d'une détérioration de la coordination. Plus tard, une léthargie, une apathie et une somnolence accrue apparaissent.
3. Du système respiratoire - essoufflement, manque d'oxygène.
4. Un gonflement accru est également caractéristique (les pattes sont particulièrement enflées).
5. Parfois, des saignements de nez surviennent.

Traitement de la maladie

L'a/d normal chez le chat est en moyenne de 120 pour 80 mmHg. Un animal a besoin de soins médicaux dans les cas suivants :

• pression supérieure à 150/100 mmHg. - avec ces chiffres, une surveillance constante est établie ;
• pression supérieure à 160/120 mmHg. - commencer un traitement antihypertenseur.

Le traitement de l'hypertension chez le chat s'effectue généralement en plusieurs étapes :

1. Normalisation de la pression artérielle à l'aide d'antihypertenseurs (Amlodipine, Benazepril, Lisinopril). Dans certains cas, ces médicaments sont prescrits à l’animal à vie.
2. Élimination de l'œdème à l'aide de diurétiques (Diacarb).
3. Élimination de la cause de l'hypertension artérielle (en cas d'hypertension symptomatique secondaire).
4. Surveillance constante de l'état des reins et des yeux.

Pendant le traitement, il est nécessaire d'assurer à l'animal un repos constant et de le protéger des situations stressantes.

Basse pression

Un a/d réduit est de nature secondaire, c'est-à-dire qu'il reflète l'un ou l'autre état physiologique chez un chat. Les principales causes d’hypotension sont :

• faiblesse du muscle cardiaque;
• perte de sang importante;
• états de choc.

Les principaux symptômes de l’hypotension sont liés à l’état général de l’animal :

• sentiment de faiblesse;
• pouls filiforme ;
• états d'évanouissement;
• somnolence;
• froideur des extrémités.

L’hypotension artérielle est dans la plupart des cas épisodique.

La tension artérielle des chats est soigneusement surveillée avant, pendant et après la chirurgie. Sa forte baisse indique une détérioration de l’état de l’animal et la nécessité de prendre des mesures urgentes de réanimation.

Afin de garantir que la pression ne dépasse pas la normale le plus longtemps possible, vous devez surveiller la santé du chat, en particulier son cœur et ses vaisseaux sanguins. Une alimentation correcte, une activité physique adéquate, des examens préventifs annuels, ainsi que le respect du calendrier vaccinal contribueront à les soutenir.

L'hypertension systémique (une augmentation anormale de la pression artérielle systémique) en tant que pathologie circulatoire est souvent rapportée chez les chats âgés. Une incidence élevée d'hypertension systémique est observée chez les chats souffrant d'insuffisance rénale chronique (61 %) et d'hyperthyroïdie (87 %) (Kobayashi et al, 1990). Mais en même temps, l’hypertension survient également chez le chat en l’absence d’insuffisance rénale et d’euthyroïdie (état thyroïdien normal). Parce qu’une hypertension non traitée chez le chat peut entraîner de graves troubles neurologiques, ophtalmologiques, cardiaques et néphrologiques, le traitement de ces patients est fortement recommandé. De plus, des médicaments antihypertenseurs spécifiques peuvent influencer de manière significative la fonction des organes cibles et le pronostic à long terme.

L'hypertension systémique se présente généralement comme une complication d'une autre pathologie systémique et est donc classée comme hypertension secondaire. Cependant, dans certains cas où la cause de l'HS n'est pas établie, lors d'un examen complet, on parle d'hypertension primaire ou idiopathique.

Épidémiologie

Comme mentionné ci-dessus, l'hypertension est plus fréquente chez les chats plus âgés, avec un âge moyen de 15 ans et une fourchette de 5 à 20 ans (Littman, 1994 ; Steele et al, 2002). Il n'est pas clair si une augmentation de la pression artérielle chez les chats âgés en bonne santé est normale ou si elle doit être considérée comme un stade subclinique précoce du développement d'un processus pathologique. Aucune prédisposition de race ou de sexe à l’hypertension n’a été identifiée chez le chat.

Physiopathologie

Bien que l’hypertension systémique soit souvent observée chez les chats souffrant d’un dysfonctionnement rénal chronique, la relation entre une pression artérielle élevée et des lésions rénales en tant que cause sous-jacente n’est pas claire. Les maladies rénales vasculaires et parenchymateuses chez l'homme sont des causes avérées d'hypertension hyperrénergique. De plus, une augmentation du volume de liquide extracellulaire est l'un des mécanismes de développement de l'hypertension chez les patients aux stades avancés de la maladie rénale (Pastan & Mitch, 1998). Il existe des preuves que les chats souffrant d'hypertension et d'insuffisance rénale d'origine naturelle ne présentent pas d'augmentation des taux ou de l'activité de la rénine plasmatique ni d'augmentation du volume plasmatique (Hogan et al, 1999 ; Henik et al, 1996). Cela suggère que certains chats souffrent d'hypertension primaire (essentielle) et que les lésions rénales sont secondaires et résultent d'une hypertension glomérulaire chronique et d'une hyperfiltration.

De même, la relation entre l’hyperthyroïdie et l’hypertension chez le chat n’est pas bien définie, même si l’incidence de l’hypertension est élevée chez les chats atteints de thyréotoxicose. L'hyperthyroïdie entraîne une augmentation du nombre et de la sensibilité des récepteurs β-adrénergiques du myocarde et, par conséquent, une sensibilité accrue aux catécholamines. De plus, la L-thyroxine a un effet inotrope positif direct. Par conséquent, l’hyperthyroïdie entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque, une augmentation du volume systolique et du débit cardiaque, ainsi qu’une augmentation de la pression artérielle. Cependant, chez le chat, aucune relation significative n'a été trouvée entre les concentrations sériques de thyroxine et les modifications de la pression artérielle (Bodey & Sansom, 1998). De plus, chez certains chats, avec un traitement approprié et efficace de l’hyperthyroïdie, l’hypertension artérielle peut persister. Ainsi, on suppose que chez une proportion de chats souffrant d’hyperthyroïdie, l’hypertension est indépendante du statut hyperthyroïdien. D'autres causes improbables d'hypertension chez le chat comprennent l'hypercorticisme, l'aldostéronisme primaire, le phéochromocytome et l'anémie.

L'hypertension en l'absence de maladie rénale ou thyroïdienne chez le chat suggère que dans certains cas, comme chez l'homme, l'hypertension systémique peut être considérée comme un processus idiopathique primaire impliquant une augmentation de la résistance vasculaire périphérique et un dysfonctionnement endothélial.

Signes cliniques

Les signes cliniques proviennent généralement de lésions de l’organe cible (cerveau, cœur, reins, yeux). À mesure que la pression artérielle augmente, une vasoconstriction autorégulatrice des artérioles se produit pour protéger les lits capillaires de ces organes hautement vascularisés de la haute pression. Une vasoconstriction sévère et prolongée peut finalement conduire à une ischémie, un infarctus et une perte de l'intégrité endothéliale capillaire avec œdème ou hémorragie. Les chats souffrant d'hypertension peuvent présenter des symptômes tels que la cécité, la polyurie/polydipsie, des signes neurologiques, notamment des convulsions, une ataxie, un nystagmus, une parésie ou une paralysie des membres postérieurs, une dyspnée et une épistaxis (Littman, 1994). Les signes possibles plus rares incluent le « regard fixe » et la vocalisation (Stewart, 1998). De nombreux chats ne présentent aucun signe clinique et l'hypertension est diagnostiquée après l'identification de souffles, de rythmes galopants et d'anomalies électrocardiographiques et échocardiographiques. Chez le chat, l’hypertension systémique est souvent associée à une hypertrophie ventriculaire gauche. Il s'agit généralement d'une hypertrophie modérée et d'une hypertrophie septale asymétrique du ventricule gauche. La dilatation de l'aorte ascendante est détectée par radiographie ou par échocardiographie, mais il n'est pas clair si cette constatation est due à l'hypertension ou à des changements normaux liés à l'âge. Les chats souffrant d'hypertension systémique présentent souvent un dysfonctionnement diastolique ventriculaire gauche en raison d'une diminution de la relaxation de la paroi ventriculaire gauche.

Une grande variabilité des modifications électrocardiographiques comprend des arythmies ventriculaires et supraventriculaires, une dilatation du complexe auriculaire ou ventriculaire et des troubles de la conduction. Les tachyarythmies sont résolues grâce à un traitement approprié contre l'hypertension.

La cécité aiguë est une manifestation clinique courante de l’hypertension systémique chez le chat. La cécité survient généralement en raison d’un décollement bilatéral de la rétine et/ou d’une hémorragie. Dans une étude, 80 % des chats hypertendus souffraient de rétinopathie hypertensive avec hémorragies rétiniennes, vitréennes ou de la chambre antérieure ; décollement et atrophie de la rétine ; œdème rétinien, périvascularite ; tortuosité de l'artère rétinienne et/ou glaucome (Stiles et al, 1994). Les lésions rétiniennes régressent généralement avec un traitement antihypertenseur et la vision revient.

Le système nerveux central est sujet aux dommages dus à l’hypertension car il regorge de petits vaisseaux. Chez les chats, ces blessures peuvent provoquer des convulsions, une inclinaison de la tête, une dépression, une parésie et une paralysie, ainsi que des vocalisations.

L'hypertension chronique peut provoquer des lésions rénales en raison de modifications des artérioles afférentes. Une prolifération glomérulaire focale et diffuse et une sclérose glomérulaire peuvent également se développer (Kashgarian, 1990). Suite à une altération de la fonction rénale, l'hypertension systémique chronique provoque une augmentation soutenue de la pression de filtration glomérulaire, qui joue un rôle clé dans la progression de la détérioration de la fonction rénale (Anderson et Brenner, 1987 ; Bidani et al, 1987). La protéinurie et l'hyposthénurie sont rares chez les chats souffrant d'hypertension, mais une microalbuminurie est observée (Mathur et al, 2002).

Examen ophtalmologique

La raison la plus courante pour laquelle un propriétaire de chat présente une hypertension artérielle est la cécité aiguë. Le propriétaire constate que le chat est devenu moins actif dans ses déplacements dans la pièce, qu'il a cessé de sauter sur les meubles ou qu'il ne saute plus. Dans certains cas, le propriétaire ne soupçonne pas que la vision du chat est fortement réduite ou absente, puisque le chat, même complètement aveugle, continue de naviguer dans une pièce familière en utilisant d'autres sens. C'est l'une des raisons pour lesquelles le propriétaire du chat arrive en retard à la clinique.

Les principales plaintes des propriétaires sont une pupille dilatée « gelée », du sang dans l'œil, une modification du réflexe du fond d'œil et une perte de vision.

Pour identifier une pathologie rétinienne il faut :

• vérifier les réactions motrices pupillaires ;
• vérifier la réaction à une lumière vive (réflexe d'éblouissement) ;
• vérifier la réaction à un geste menaçant ;
• effectuer un test avec une boule de coton pour déterminer si un chat peut suivre le mouvement des objets dans son champ de vision ;
• mesurer la pression intraoculaire ;
• examiner le segment antérieur du globe oculaire à l'aide d'une lampe à fente ;
• effectuer une ophtalmoscopie ;
• Si nécessaire, effectuez une échographie du globe oculaire.

Un ensemble de ces manipulations permettra de déterminer l'étendue des lésions rétiniennes et, dans une certaine mesure, de donner un pronostic pour la restauration de la vision.

Le chercheur reçoit les informations les plus précieuses sur l'état de la rétine grâce à l'ophtalmoscopie.

L’image du fond d’œil d’un chat présente une grande variabilité. Il est important de faire la distinction entre normal et pathologique. Il faut rappeler que l’absence de tapetum ou de pigment peut survenir chez un animal en parfaite santé.

Les signes de pathologie sont :

Riz. 6. Fig. 8.

Dans les cas où l'ophtalmoscopie est impossible (en cas d'hémorragie étendue dans le corps vitré, avec cataractes), il est nécessaire de réaliser une échographie du globe oculaire. La présence d'une membrane hyperéchogène qui se connecte au fond d'œil au niveau de la tête du nerf optique indique un décollement de rétine (Fig. 8).

La suspicion d'hypertension artérielle chez un chat peut reposer sur la présence de lésions rétiniennes caractéristiques. Il faut cependant exclure d’autres causes de décollement de rétine et/ou d’hémorragies. L'hypertension artérielle doit certainement être confirmée par la mesure de la tension artérielle. Des mesures de la pression artérielle doivent être effectuées pour confirmer ou infirmer la présence d'hypertension chez les chats présentant une hypertrophie ventriculaire gauche, un dysfonctionnement rénal ou une hyperthyroïdie, ainsi que chez les chats de plus de 7 ans présentant des souffles ou un rythme galopant. Des mesures de la pression artérielle doivent également être prises chez les chats présentant les signes de lésions cérébrales décrits ci-dessus.

L'hypertension chez le chat a été définie comme une pression systolique indirecte supérieure à 160 mm Hg. Art. (Littman, 1994; Stiles et al., 1994) ou 170 mm Hg. Art. (Morgan, 1986) et une pression artérielle diastolique supérieure à 100 mmHg. Art. (Littman, 1994 ; Stiles et coll., 1994). Cependant, la tension artérielle augmente avec l’âge chez le chat et peut dépasser 180 mmHg. Art. systolique et 120 mm Hg. Art. pression diastolique chez des chats apparemment en bonne santé âgés de plus de 14 ans (Bodey et Sansom, 1998). Ainsi, un diagnostic d'hypertension peut être posé chez un chat de tout âge dont la tension artérielle systolique est de 190 mmHg. Art. et pression diastolique 120 mm Hg. Art. Chats présentant un tableau clinique compatible avec une hypertension et une pression systolique comprise entre 160 et 190 mm Hg. Art. doivent également être considérés comme souffrant d’hypertension, surtout s’ils ont moins de 14 ans. En l'absence de signes cliniques d'hypertension, la pression artérielle systolique est comprise entre 160 et 190 mm Hg. Art. et pression diastolique entre 100 et 120 mmHg. Art. des mesures répétées sont nécessaires plusieurs fois dans la journée, voire plusieurs jours.

Le diagnostic et le traitement précoces des chats souffrant d’hypertension artérielle systémique sont importants. Bien que tous les chats ne présentent pas de signes cliniques, le fait de ne pas les diagnostiquer et de les traiter rapidement peut entraîner des conséquences extrêmement indésirables.

L’objectif principal du traitement est de prévenir d’autres dommages aux yeux, aux reins, au cœur et au cerveau. Ceci est réalisé non seulement en abaissant la tension artérielle, mais également en améliorant la circulation sanguine dans les organes cibles.

De nombreux agents pharmacologiques sont disponibles pour être utilisés comme agents antihypertenseurs, notamment les diurétiques, les β-bloquants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IECA), les bloqueurs des récepteurs de l'angiotensine II, les antagonistes des canaux calciques, les vasodilatateurs artériels à action directe, les α2-agonistes à action centrale et les α1. -bloqueurs.

Les chats souffrant d'hypertension ont tendance à devenir réfractaires aux effets antihypertenseurs des bloqueurs adrénergiques tels que la prazosine, ainsi qu'aux vasodilatateurs artériels à action directe tels que l'hydralazine. De plus, l'utilisation à long terme de médicaments à action directe conduit souvent à une stimulation indésirable des mécanismes neurohumoraux compensatoires. Les diurétiques, les β-bloquants ou une combinaison des deux sont efficaces pour abaisser la tension artérielle chez la plupart des chats hypertendus, mais ne réduisent pas les lésions des organes cibles (Houston, 1992).

Selon la loi de Poiseuille, la pression artérielle est déterminée par le produit de la résistance vasculaire systémique et du débit cardiaque, donc la diminution de la pression artérielle résultant de l'utilisation de diurétiques et de bêtabloquants résulte d'une diminution du débit cardiaque. Ces médicaments abaissent la tension artérielle grâce à un mécanisme qui réduit le flux vers les organes cibles, compromettant ainsi la perfusion myocardique, rénale et cérébrale. Dans le même temps, les antagonistes des canaux calciques, les inhibiteurs de l'ECA et les bloqueurs des récepteurs de l'angiotensine II réduisent la tension artérielle en réduisant la résistance vasculaire. Ce mécanisme est plus efficace pour améliorer la perfusion des organes cibles. Les antagonistes des canaux calciques, en particulier, n'ont pas d'effets myocardiodépressifs et les inhibiteurs de l'ECA ont en fait montré des effets bénéfiques sur la fonction rénale, la perfusion coronarienne et la perfusion cérébrale chez les personnes souffrant d'hypertension (Houston, 1992 ; Anderson et al, 1986). Les agonistes α-adrénergiques à action centrale abaissent également la tension artérielle en réduisant la résistance vasculaire et sont indiqués pour maintenir la fonction des organes cibles. Les diurétiques et les bêtabloquants réduisent le débit cardiaque, le volume systolique, le débit sanguin coronaire et rénal, augmentant ainsi la résistance vasculaire des vaisseaux rénaux. De plus, ces médicaments ne réduisent pas l’hypertrophie ventriculaire gauche. D’un autre côté, les inhibiteurs calciques, les inhibiteurs de l’ECA, les inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine II et les médicaments à action centrale ont l’effet inverse.

L'amlodipine est un antihypertenseur à action prolongée appartenant aux inhibiteurs calciques. Ce médicament détend les muscles lisses des vaisseaux sanguins, bloquant ainsi l'afflux de calcium. Son principal effet vasodilatateur est une diminution systémique de la résistance vasculaire. De plus, cet effet s’étend aux artères coronaires. Ce médicament est sûr et efficace même chez les chats souffrant d'insuffisance rénale lorsqu'il est administré par voie orale à la dose de 0,2 mg/kg une fois par jour. Lorsqu'elle est prise quotidiennement, l'amlodipine réduit la tension artérielle dans les 24 heures (Snyder, 1998). De plus, les chats ne développent pas de caractère réfractaire à l'amlodipine et, avec un traitement à long terme, un effet thérapeutique persistant se produit.

Les inhibiteurs de l'ECA tels que l'énalapril, le ramipril et le bénazépril sont également de bons choix pour le traitement de l'hypertension chez le chat. En Fédération de Russie, le médicament Vazotop®R (MSD Animal Health) s'est répandu. L'ingrédient actif du médicament est le ramipril. Le ramipril possède des propriétés uniques qui le distinguent des autres inhibiteurs de l'ECA utilisés en médecine vétérinaire.

Cependant, ces médicaments sont souvent inefficaces en monothérapie chez le chat. Les inhibiteurs de l'ECA peuvent être mieux utilisés en association avec l'amlodipine.

Chez les chats résistants à l’amlodipine ou aux inhibiteurs de l’ECA, seule une combinaison de ces médicaments peut assurer en toute sécurité un contrôle adéquat de la pression artérielle. Lors de l'ajout d'inhibiteurs de l'ECA (énalapril ou bénazépril) au traitement par l'amlodipine, des doses de 1,25 à 2,5 mg/chat/jour sont utilisées). En outre, certains chats recevant cette combinaison de médicaments présentent une amélioration de la fonction rénale. Des preuves expérimentales montrent que la combinaison de ces deux classes d'antihypertenseurs non seulement abaisse efficacement la tension artérielle, mais maximise également la protection des organes cibles (Raij et Hayakawa, 1999). L'irbésartan, un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine, en association avec l'amlodipine, s'est révélé efficace chez certains chats réfractaires aux inhibiteurs de l'ECA.

Les chats souffrant de troubles neurologiques dus à des lésions cérébrales nécessitent un traitement agressif pour abaisser rapidement la tension artérielle. L'amlodipine et les inhibiteurs de l'ECA ont un effet hypotenseur relativement lent et nécessitent 2 à 3 jours pour atteindre le pic de l'effet hypotenseur. Dans de telles situations cliniques, l’administration intraveineuse de nitroprussiate serait plus efficace pour soulager rapidement une crise hypertensive. Cependant, l'utilisation sûre de ce médicament nécessite une titration prudente de la dose à l'aide d'une pompe à perfusion (1,5 à 5 mg/kg/min) et une surveillance continue de la pression artérielle. L'hydralazine peut être utilisée comme alternative au nitroprussiate lorsqu'une réduction rapide de la pression artérielle n'est pas nécessaire. Ce médicament est généralement administré par voie orale toutes les douze heures, en commençant à une dose de 0,5 mg/kg et en augmentant si nécessaire jusqu'à 2,0 mg/kg toutes les 12 heures. La prudence est de mise lors de l'utilisation de médicaments antihypertenseurs puissants et à action rapide pour traiter les crises hypertensives. Une chute rapide et sévère de la tension artérielle peut entraîner une ischémie cérébrale aiguë et ainsi aggraver les déficits neurologiques.

Organes cibles de l'hypertension

Les médecins qualifient l'hypertension de « tueur silencieux », car la plupart des gens sont asymptomatiques, mais les statistiques montrent que cette pathologie augmente considérablement le risque de maladies des vaisseaux sanguins du cerveau, d'infarctus du myocarde et d'insuffisance rénale. Malheureusement, en médecine vétérinaire, la situation est complètement différente. Chez la plupart des animaux, l'hypertension est diagnostiquée en raison de l'apparition de symptômes de lésions sévères de KO. Cela est dû en grande partie au fait que les vétérinaires négligent de mesurer la pression artérielle (TA) de leurs patients lors des examens diagnostiques de routine : actuellement, la TA est déterminée principalement dans les cas où des manifestations cliniques d'hypertension systémique apparaissent chez les animaux.

POINTS DE BASE

> Hypertension Généralement diagnostiqué chez les chats lorsque des signes de maladie des organes cibles (EA) se développent. Les yeux sont le plus souvent touchés, ce qui s'accompagne d'une perte de vision chez les animaux.
> Hypertension se développe le plus souvent chez les chats vieillissants; Le groupe à risque le plus élevé comprend les animaux souffrant d'insuffisance rénale chronique.
>Les chats sont faciles à mesurer tension artérielle (TA) méthodes non invasives, mais cela peut entraîner des difficultés chez les animaux qui l'hypertension se développe à cause de la peur.
> L'amlodipine, un inhibiteur calcique, est actuellement le médicament de choix pour le traitement de l'hypertension chez le chat.

Signes cliniques de l'hypertension

Les signes cliniques associés à l'hypertension qui incitent les propriétaires de chats à contacter des vétérinaires sont le plus souvent des lésions oculaires, mais il existe des cas où une augmentation de la pression artérielle s'accompagne d'un dysfonctionnement grave du cerveau, du cœur et des reins, parfois des saignements dans la cavité nasale (épistaxis). .

Déficience visuelle due à l'hypertension

Malheureusement, les propriétaires de chats souffrant d'hypertension commencent le plus souvent à prêter attention à la santé de leurs animaux lorsqu'ils deviennent aveugles de manière inattendue. D'autres troubles visuels que les propriétaires remarquent chez les chats présentant une tension artérielle élevée comprennent une hémorragie dans la chambre antérieure de l'œil (hyphéma) et des pupilles dilatées (mydriase). L'examen ophtalmologique des chats rendus aveugles pour cause d'hypertension révèle des hémorragies de la chambre antérieure des yeux, du corps vitré, de la rétine et des tissus sous-jacents, ainsi qu'un décollement séreux de la rétine. Dans les cas typiques, les lésions sont bilatérales, bien que les changements pathologiques dans un œil puissent être plus marqués que dans l’autre. Des exemples de telles violations sont présentés dans la Fig. 1.

Figure 1. Lésions aux yeux de chats aveugles caractéristiques de l'hypertension
UN. Décollement intense de rétine, semblable à du papier.
b. Décollement de rétine et nombreuses petites hémorragies de la rétine,
V. Hyphème.

Les changements secondaires qui se développent parfois dans le contexte de l'hypertension sont le glaucome et l'atrophie rétinienne.

De légers changements sont détectés chez le chat uniquement lors de l'examen du fond d'œil avant que le chat ne perde la vision. Dans ce cas, des lésions telles que de petites hémorragies de la rétine, un décollement focal et un œdème sont détectées. De plus, de petites zones sombres de dégénérescence focale peuvent être visibles dans la rétine. De telles lésions se trouvent souvent dans la partie tapetum du fond d’œil, près de la tête du nerf optique. Des exemples de ces changements sont présentés dans la Fig. 2.

Figure 2. Modifications oculaires pouvant se développer chez les chats hypertendus qui ont conservé leur vision. Les photos sont publiées avec l’aimable autorisation de Rebecca Elks.
UN. Foyers d'hémorragie dans la rétine.
b. Petites zones de décollement bulleux de la rétine.
V. Petites zones de décollement bulleux et zones de dégénérescence rétinienne.

Bien que les changements visuels chez les chats hypertendus soient communément décrits comme une « rétinopathie hypertensive », ce processus pathologique affecte en réalité dans la plus grande mesure la couche vasculaire. Par exemple, le décollement de la rétine se produit lorsque l'humeur aqueuse est libérée des artérioles terminales et des capillaires de l'iris et s'accumule dans l'espace sous-rétinien. La dégénérescence de l'épithélium pigmentaire rétinien est due à une ischémie sévère de la choroïde. Les lésions du nerf optique sont rarement signalées chez le chat, peut-être parce que ces changements sont masqués par un gonflement et une hémorragie concomitants. De plus, chez le chat, il est assez difficile de détecter un gonflement du nerf optique non myélinisé, situé dans la partie en retrait du globe oculaire. Les signes cliniques et la physiopathologie des modifications pathologiques associées à l'hypertension dans la rétine, l'iris et le nerf optique félins sont décrits en détail dans une revue récemment publiée.

Manifestations neurologiques de l'hypertension

Les signes neurologiques suivants sont observés chez les chats hypertendus : faiblesse, ataxie, perte de capacité à s'orienter dans l'environnement. Signes de dysfonctionnement de l'appareil vestibulaire, flexion du cou, paraparésie, stupeur, convulsions et mort. Chez les chats hypertendus, les symptômes neurologiques se développent moins souvent que la déficience visuelle : néanmoins, cela est constaté dans au moins un tiers de tous les cas. Parallèlement, il est très probable que les troubles neurologiques restent souvent méconnus pour diverses raisons. En raison de la variabilité des symptômes manifestés chez les chats hypertendus, l’hypertension ne peut pas être diagnostiquée sur la base de la nature neurologique de la pathologie. De nombreux chats dans cette situation sont euthanasiés avant qu’un diagnostic définitif puisse être posé. De plus, chez les chats présentant de graves lésions oculaires, certaines déficiences neurologiques (par exemple, la dépression) peuvent être directement liées à leur cécité. La présence de légers changements neurologiques dans l'hypertension peut expliquer pourquoi de nombreux propriétaires de chats signalent une amélioration de l'état clinique de leur animal après le début d'un traitement par antihypertenseurs, même si la vision n'est pas rétablie.

Manifestations cardiovasculaires de l'hypertension

Des souffles cardiaques systoliques et un rythme de galop sont souvent entendus à l'auscultation chez le chat hypertendu. D'autres anomalies du système cardiovasculaire, moins fréquemment enregistrées dans cette pathologie, comprennent les souffles cardiaques diastoliques et la tachycardie. arythmies et essoufflement.

Parallèlement, les souffles cardiaques et autres troubles mentionnés sont plus souvent détectés chez les chats vieillissants, même chez ceux dont la tension artérielle est normale. Cette dernière circonstance ne permet pas de supposer une hypertension sur la base de la présence de tels symptômes : en d'autres termes, pour poser un tel diagnostic, il est nécessaire de mesurer la tension artérielle.

Les chats souffrant d'hypertension présentent rarement des signes d'insuffisance cardiaque congestive. Cela se produit lorsque l’hypertension aggrave une autre maladie cardiovasculaire existante chez l’animal, mais il est peu probable qu’elle soit elle-même responsable de l’insuffisance cardiaque. Cependant, soupçonner qu'un chat souffre d'une maladie cardiovasculaire n'élimine pas la nécessité de mesurer la tension artérielle de l'animal.

L'examen radiologique des chats souffrant d'hypertension révèle une hypertrophie du cœur, en particulier du ventricule gauche, et la présence d'une ondulation de l'aorte thoracique.
Les modifications échocardiographiques les plus fréquemment observées chez les chats souffrant d'hypertension comprennent une légère hypertrophie de la paroi ventriculaire gauche et du septum interventriculaire. Il convient toutefois de noter que la taille du cœur de nombreux chats souffrant d’hypertension systémique reste dans les limites de la normale. Les différences dans les paramètres échocardiographiques systémiques entre les chats sains et hypertendus du même âge sont pratiquement minimes.

Diagnostic de l'hypertension

Le CD est déterminé par des méthodes directes et indirectes. Les méthodes directes servent de référence. Ils reposent sur une ponction artérielle ou l'insertion d'un cathéter dans l'artère. Pendant ce temps, les méthodes directes sont inacceptables pour la mesure de routine de la pression artérielle chez les animaux malades, en raison des difficultés de perforation de leurs artères, d'une augmentation de la pression artérielle résultant de la réaction douloureuse et du stress chez l'animal pendant la procédure, et du risque de complications telles qu'infection, thrombose vasculaire et hémorragie. Une méthode de mesure de la pression artérielle à l'aide de capteurs à transpondeur insérés dans des vaisseaux pendant une longue période est décrite, mais jusqu'à présent, elle n'a trouvé d'application que dans des études expérimentales.

Les méthodes indirectes sont plus pratiques pour mesurer la tension artérielle chez les animaux malades. Parmi celles-ci, la méthode Doppler et les méthodes oscillométriques sont les plus souvent utilisées lorsque l'on travaille avec des chats. La méthode auscultatoire de Korotkoff, largement utilisée en médecine, ne peut pas être utilisée pour déterminer la tension artérielle chez le chat en raison de la faible amplitude des souffles artériels. Choisir une méthode indirecte pour mesurer le sang chez le chat n'est pas facile - chaque méthode a ses propres avantages et inconvénients.

Méthode oscillométrique

L'équipement oscilloscope détecte les changements de pression artérielle dans le brassard rempli d'air entourant l'artère périphérique. L'amplitude de l'oscillation varie en fonction de la pression artérielle et de la pression du brassard. L'avantage de la méthode est la capacité de déterminer à la fois la pression artérielle systolique et diastolique.

Cependant, les valeurs du CD. correspondant à des oscillations de forte amplitude sont généralement plus fiables que les valeurs de pression artérielle systolique et diastolique. Des études menées sur des chats sous anesthésie générale ont montré que la méthode oscillométrique donne des valeurs de pression artérielle (surtout systolique) sous-estimées, alors qu'elle est augmentée. Une incidence assez élevée d'incapacité à déterminer la MC a été rapportée chez les chats ; Ces données confirment les résultats d'études sur des chats conscients, dans lesquelles la durée moyenne de cette procédure s'est avérée excessivement longue.

Plus important encore, il y a des rapports à ce sujet. que les résultats de la mesure oscillométrique de la pression artérielle ne correspondent pas bien aux lectures des méthodes directes de détermination de la pression artérielle chez les chats conscients et ne permettent pas de diagnostiquer les cas de lésions oculaires hypertopiques. Un certain nombre de facteurs peuvent influencer négativement les mesures de tension artérielle chez les animaux conscients, notamment l'activité locomotrice et la fréquence cardiaque, qui sont plus élevées que chez les chats sous anesthésie générale.

Méthode Doppler

Cette méthode est basée sur la mesure d’un signal ultrasonore réfléchi par le mouvement des cellules sanguines à l’aide d’un capteur.

La valeur CD est déterminée à l’aide d’un sigmomanomètre dont le brassard recouvre le membre de l’animal à proximité du capteur. Une publication comparant les méthodes directes et indirectes pour déterminer la tension artérielle chez les animaux sous anesthésie générale a rapporté cela. Bien que la méthode Doppler soit plus précise que la méthode oscillométrique, des résultats opposés ont été obtenus dans une autre expérience.

Cependant, les adeptes de la méthode Doppler préfèrent cette méthode car elle est plus fiable pour mesurer la tension artérielle chez les chats conscients et permet d'identifier les animaux souffrant de lésions oculaires hypertensives. L'utilisation de cette méthode est limitée par l'impossibilité de déterminer la pression artérielle diastolique.

Cependant, les fluctuations de ses lectures successivement obtenues sont beaucoup plus faibles que celles d'autres méthodes indirectes de détermination de la pression artérielle ; ces différences se manifestent le plus clairement dans l'état d'hypotension des animaux.

Hypertension due à la peur

Quelle que soit la méthode non invasive utilisée par le vétérinaire pour mesurer la TA, il doit toujours tenir compte du phénomène existant de peur de l'hypertension et prendre toutes les mesures possibles pour éviter cette augmentation à court terme de la TA qui survient chez les animaux lors d'une visite à la clinique vétérinaire. Le phénomène décrit se produit également chez les personnes dont la tension artérielle est mesurée, non seulement lors d'une visite ambulatoire, mais également lors de la prestation de soins médicaux. Cela peut conduire à un diagnostic erroné de l'hypertension et à un traitement ultérieur qui n'est pas nécessaire. La possibilité de développer le phénomène d'hypertension par peur chez le chat a été prouvée dans des conditions expérimentales. Pour mesurer la tension artérielle et la fréquence cardiaque, des chats ont été implantés avec des capteurs de radiotélémétrie. Les lectures ont été effectuées au calme puis lors d'une visite chez le vétérinaire. Il a été constaté que la pression artérielle systolique moyenne dans ce dernier cas avait augmenté de 18 mm Hg par rapport au niveau précédent, déterminé dans un environnement calme pendant 24 heures. Art. La nature et l'intensité de la manifestation du phénomène d'hypertension due à la peur chez différents chats étaient différentes et les fluctuations de la pression artérielle au cours de la période d'hypertension à court terme qui lui était associée atteignaient 75 mm Hg. Art. L'ampleur du phénomène d'hypertension dû à la peur ne peut être jugée par les modifications de la fréquence cardiaque. Les résultats de cette étude et d’autres montrent clairement l’importance de permettre aux chats de s’acclimater à l’environnement dans lequel leurs mesures de CD doivent être effectuées.

Conditions de réalisation des mesures CD

Le KD peut être mesuré sur les membres antérieurs ou postérieurs, ainsi que sur la queue. Cependant, pour obtenir des résultats comparables, cela doit toujours être fait au même endroit, car les résultats de la détermination de la tension artérielle dans différentes parties du corps du chat peuvent varier considérablement. La largeur du brassard doit être d'environ 40 % de la circonférence du membre de l'animal. L'utilisation d'un brassard trop large conduit à des lectures sous-estimées, et des brassards trop étroits conduisent à des lectures surestimées ; cependant, les différences entre les deux sont généralement assez faibles.

Quels sont les critères de l’hypertension ?

Il n’existe pas de consensus quant au niveau de pression artérielle qui doit être considéré comme suffisant pour diagnostiquer l’hypertension chez le chat. Très peu d'études ont été menées pour établir des valeurs normales pour cet indicateur. Bien que ces valeurs de CD. qui ont été déterminés chez des chats en bonne santé par différents auteurs variaient considérablement, cependant, la valeur de la CD déterminée dans différentes expériences sur de jeunes animaux en bonne santé à l'aide de capteurs radiotélémétriques implantés chirurgicalement s'est avérée être la même. Cela indique que les désaccords entre les différents auteurs concernant la valeur normale de la pression artérielle chez les chats sont dus à la précision inégale des méthodes utilisées pour la détermination indirecte de la pression artérielle ou au phénomène d'hypertension due à la peur. Le niveau radiotélémétrique déterminé de CD chez l'homme, le chat et de nombreux autres mammifères s'est avéré être le même. Apparemment, cela correspond à la valeur de la pression artérielle à laquelle un apport sanguin optimal au cerveau et aux organes internes est atteint.

Des examens de masse de personnes ont montré que la pression artérielle systolique et diastolique a un effet étiologique à long terme prononcé sur les conséquences des maladies concomitantes. Par conséquent, la connaissance de la valeur de la pression artérielle « normale » et « hypertensive » n'est pas nécessaire - il est seulement important de maintenir la pression artérielle à un niveau optimal, ce qui évite les conséquences indésirables (par exemple, les maladies cardiovasculaires). La tension artérielle optimale pour de nombreuses personnes est nettement inférieure à ce qui est considéré comme « normal ». Par exemple, selon les statistiques, 25 % des adultes des pays en développement ont une tension artérielle supérieure à la norme autorisée, ce qui dicte la nécessité de leur traitement avec des médicaments antihypertenseurs. La situation se complique encore davantage. Quoi. comme des études l'ont montré, la pression artérielle optimale n'est pas une valeur stable, mais dépend de l'état clinique du patient. Par exemple, chez les personnes atteintes d’une maladie rénale, la pression artérielle « optimale » souhaitée devrait être nettement inférieure à celle de la population mondiale en général (16). Chez le chat, la seule complication clinique de l'hypertension est une atteinte oculaire, comme en témoignent de nombreuses observations rétrospectives réalisées dans des conditions incontrôlées. On diagnostique une hypertension systémique chez cette espèce lorsque la pression artérielle systolique dépasse 175 mmHg. Art. et il y a des lésions oculaires. Si aucun changement dans les organes de la vision n'est détecté, un tel diagnostic ne peut être posé qu'en rétablissant une augmentation de la pression artérielle systolique chez l'animal lors de son réexamen lors de la prochaine visite à la clinique vétérinaire. Une fois le diagnostic posé, le traitement commence. En utilisant les critères de diagnostic mentionnés ci-dessus, il est possible d’éviter que les chats souffrant d’hypertension ne développent des lésions oculaires. Cependant, on ne sait pas si le traitement des chats présentant un faible KD apportera d’autres avantages. Par exemple. 160-Р5 mm Hg. Art.

Quels chats présentent un risque accru de développer une hypertension systémique ?

Afin de diagnostiquer l’hypertension artérielle avant le développement des lésions KO irréversibles associées et des symptômes associés, il est utile d’avoir une idée. Quels chats sont les plus à risque d’hypertension systémique ? Chez ces patients, la tension artérielle doit être mesurée régulièrement à des fins préventives. Les chats ne souffrent généralement pas d'hypertension primaire - une augmentation de la pression artérielle se produit généralement dans le contexte d'autres maladies (provoquant le développement d'une hypertension ou de maladies concomitantes), le plus souvent une insuffisance rénale chronique et une hyperthyroïdie. Ces questions sont discutées en détail ci-dessous. En outre, il existe un certain nombre de maladies moins fréquemment diagnostiquées chez les chats qui peuvent provoquer une hypertension systémique.

L'insuffisance rénale chronique

L'insuffisance rénale chronique est un syndrome accompagné le plus souvent d'une hypertension sévère chez le chat. Lors d'un examen de masse de chats souffrant d'hypertension accompagnée de lésions oculaires, une concentration accrue de créatinine dans le sang a été détectée chez 44 animaux sur 69 (64 %).

Harriet M. Sim
Harriet M. Syme, BSc, BVetMed, PhD, MRCVS, Dipl ACVIM, Dipl ECVIM-CA
Maître de conférences en médecine interne des animaux de compagnie, Royal Veterinary College, Londres, Royaume-Uni

L’hypertension artérielle est peut-être la maladie la plus évoquée parmi les générations plus âgées. Et ce n’est pas un hasard puisque c’est cette pathologie que les médecins appellent le « tueur silencieux ». L'hypertension chez les chats se produit également et entraîne également des conséquences très désagréables.

C'est le terme médical utilisé pour désigner l'hypertension artérielle. Il y a plusieurs années, tout le monde croyait avec confiance que ce problème était caractéristique exclusivement des humains, mais des informations sont maintenant apparues qui confirment pleinement l'existence de cette pathologie chez nos petits frères. Les chats souffrent également d'hypertension artérielle.

Cette maladie est divisée en deux types : primaire et secondaire. Chez le chat, c'est une pathologie secondaire qui est courante, c'est-à-dire une pathologie qui se développe sous l'influence de certaines autres maladies. L'hypertension artérielle primaire chez les animaux est extrêmement rare, mais sa possibilité ne peut être exclue. Les scientifiques et les vétérinaires suggèrent que dans ce cas, nous pouvons parler d'un défaut génétiquement déterminé.

Très souvent, des problèmes de tension artérielle surviennent lorsqu'un animal a des reins malades. L'insuffisance rénale chronique est le plus souvent en cause. Si un chat souffre d’hyperthyroïdie, il souffrira certainement d’hypertension artérielle.

Symptômes

Quels sont les symptômes de l'hypertension chez le chat ? Il n’y a pas de signes particulièrement spécifiques, mais l’hypertension artérielle frappe durement divers organes. Constatant certains changements, un vétérinaire expérimenté sera certainement en mesure de poser le bon diagnostic. Cette pathologie est la plus dangereuse pour les yeux. Saignement, décollement de rétine, glaucome - ce ne sont pas toutes les conséquences. Dans la plupart des cas, elles entraînent une cécité totale ou partielle de l’animal et une désorientation dans l’espace. Tout propriétaire peut remarquer toutes ces manifestations.

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Bien entendu, les problèmes vasculaires ont également un impact sérieux sur l’état du système nerveux. Le chat peut se comporter de manière très étrange ou inappropriée, marcher de manière instable ou « ivre », et si la maladie est grave, elle peut aboutir au coma.

Comment le cœur réagit-il à une augmentation de la pression artérielle ? Très dur. Si la pathologie se développe de manière chronique, une hypertrophie du muscle cardiaque se développe en premier. Mais avec le temps, la force du corps ne suffit plus. Peu à peu, le cœur s'affaiblit et des effets dystrophiques et dégénératifs se développent dans ses tissus. Dans les cas très graves, ils conduisent au développement d’une insuffisance cardiaque congestive. Cela se traduit par un essoufflement, un gonflement, une respiration superficielle et très rapide.

Compte tenu de la fonction de filtration essentielle des reins, il ne faut pas être surpris de leur réponse prononcée à l’augmentation de la pression artérielle. Il endommage gravement les glomérules et les tubules rénaux et augmente donc considérablement le risque de développer une insuffisance rénale. Si le chat a déjà eu des problèmes avec cet organe, dans ce cas, tout deviendra bien pire.

Mesures diagnostiques

De nombreux chats ne présentent tout simplement aucun symptôme visible, ils ne découvrent donc les problèmes de tension artérielle qu'indirectement. Dans les cas où sa vision disparaît soudainement ou se détériore gravement. La détection précoce de l’hypertension artérielle est précisément la raison pour laquelle elle est si importante : ce n’est que dans ce cas qu’il est possible de garder les yeux de votre animal en bonne santé.

Certains chats souffrant d’hypertension semblent déprimés, léthargiques et renfermés. Après avoir commencé le traitement, de nombreux éleveurs sont surpris de constater que leurs animaux redeviennent joyeux, joueurs et agiles. Il est probable que les chats souffrent également de graves maux de tête, mais il n’y a pas encore de confirmation officielle à ce sujet.

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Des analyses de sang et d'urine sont obligatoires ! Cela est dû au fait que c'est le seul moyen de détecter les problèmes hormonaux à temps.

Les vétérinaires expérimentés affirment que chez les chats de plus de sept ans, la tension artérielle est mesurée à des fins préventives au moins une fois par an et qu'à l'âge de dix ans, cette opération est effectuée au moins une fois tous les six mois. En règle générale, une carte distincte est créée pour chaque vieux chat, dans laquelle les résultats de la mesure de la pression artérielle sont répertoriés dans une colonne distincte.

Comment, en fait, est-il mesuré ? Étonnamment, pour cela, il est tout à fait possible d'utiliser n'importe quel tonomètre « humain » acheté dans la pharmacie la plus proche. Le brassard est soit attaché à la patte, soit enroulé autour de la base de la queue.

Important! Dans ce cas, les animaux peuvent devenir très nerveux et les résultats d'une seule mesure seront donc totalement peu fiables. Par conséquent, ils essaient d'effectuer des mesures dans une atmosphère calme et familiale, en mesurant la pression au moins cinq fois.

Cependant, les cliniques vétérinaires modernes disposent également d'appareils spéciaux à cet effet. Ils sont de plus petite taille et leur utilisation ne provoque pas autant de peur chez les chats. Nous répétons encore une fois que les résultats des mesures prises lors des « crises hystériques » ne peuvent être considérés comme fiables !

Traitement

Ainsi, le traitement de l’hypertension chez le chat poursuit deux objectifs principaux :

• Premièrement, l'hypertension artérielle est réduite à l'aide de médicaments spéciaux. De nombreux remèdes sont disponibles aujourd’hui, mais couramment utilisés amlodipine Et bénazépril.

• La maladie primaire est identifiée de toute urgence. S'il est complètement éliminé, dans la plupart des cas, les lectures de pression reviennent immédiatement à la normale.